Yahoo Actualités Législatives 2024 : à Nice, altercation dans un bureau de vote, un assesseur du camp d’Éric Ciotti interpellé
Éric Ciotti a condamné l’agression du président d’un bureau de vote par un assesseur qu’il avait désigné.
POLITIQUE - La scène s’est déroulée tôt, quelques minutes seulement après l’ouverture du scrutin à l’occasion du premier tour des élections législatives. Elle est intervenue à Nice au bureau de vote situé dans l’école des Baumettes. Le président du bureau de vote a été agressé par un assesseur désigné par le camp d’Éric Ciotti.
C’est le maire de la ville, son rival Christian Estrosi qui a fait part de l’incident peu après 9 heures. « Je dénonce avec la plus grande fermeté l’agression physique dont a été victime le président des bureaux de vote de l’école des Baumettes de la part d’un assesseur désigné par M. Ciotti qui a tenté d’empêcher l’ouverture du bureau avant d’asséner un coup de poing à son président », a écrit l’édile niçois sur les réseaux sociaux.
L’entourage du président des Républicains a confirmé l’agression et l’a dénoncé. « Il y a eu une altercation regrettable entre l’un de nos sympathisants plutôt âgé et le président du bureau de vote des Baumettes. Une dispute regrettable mais réglée : nous avons d’ailleurs démis cette personne du bureau de vote », a fait savoir un proche d’Éric Ciotti.
Selon Nice Matin, l’individu, contestait le fait que des assesseurs puissent être « payés par la mairie ». L’assesseur a été interpellé et selon Le Figaro, « il risque d’être sanctionné pour rébellion ».
« Comme un forcené »
Franck, le président du bureau de vote agressé, s’est de son de côté confié au Parisien sur cet événement particulièrement inattendu et pour lequel il a porté plainte.
D’autant que son agresseur, un « ancien combattant qui était déjà assesseur » lors des élections européennes, était particulièrement « calme, fort sympathique » lors du scrutin du 9 juin. Tout l’inverse de ce dimanche, où « il est arrivé comme un forcené », livre-t-il.
Face à son comportement, le président décide de le raccompagner vers la sortie. « Il m’a donné un coup de poing dans l’oreille. Je ne m’y attendais absolument pas. Tout le monde était choqué. Les électeurs se sont interposés pour éviter qu’il ne me frappe à nouveau », poursuit l’homme encore marqué.
Après avoir contacté la police, cette dernière a réussi à calmer l’assesseur, avant que les choses ne génèrent à nouveau. « Il s’est rebellé et six policiers l’ont alors ceinturé », après avoir été informé qu’il y avait obstruction d’un vote et atteinte physique à un représentant du service public.
Au journal, Franck confie avoir été soutenu par Éric Ciotti, lorsque celui-ci est venu voter dans ce bureau. Lui assurant au passage que l’homme mis en cause serait « rayé des listes d’assesseurs pour les futures élections ».
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