Législatives: LFI et le PS confirment "un accord de principe" sur la répartition des circonscriptions à gauche

Le chargé insoumis des négociations avec les autres partis de gauche, Paul Vannier, a annoncé qu'un accord sur les circonscriptions avait été trouvé entre les quatre partis de gauche en vue des législatives anticipés du 30 juin et 7 juillet prochains.

Un accord de forme, mais pas d'accord de fond? Le député LFI Paul Vannier, chargé des négociations avec les autres partis de gauche a indiqué mercredi 12 juin à l'AFP qu'un "accord" avait été trouvé dans la matinée.

Le nouveau "Front populaire" pour faire bloc aux législatives du 30 et 7 juillet prochains voulu par la gauche a statué sur la répartition des circonscriptions, annonce-t-il. Le PS confirme un "accord de principe" sur la répartition des circonscriptions à gauche à travers un courrier aux adhérents.

La quasi-totalité des 577 circonscriptions ont été réparties comme ceci, selon les dernières informations actualisées par les responsables socialistes Pierre Jouvet et Sébastien Vincini: les Insoumis présenteront 229 candidats, les socialistes 175, les Ecologistes aux alentours de 92 et les communistes 50.

"Cet accord acte la progression des socialistes mais n'oublie pas la présidentielle", indique Paul Vannier.

"Nous voulions nous baser sur une moyenne des législatives, des présidentielles et des européennes alors que les socialistes voulaient seulement pendre en compte le résultat des européennes", précise le député du Val-d'Oise.

Selon lui, la répartition, qui ne comprend pas les Outre-mer et la Corse, a été actée à l'issue d'une longue nuit de négociations, très tôt mercredi matin.

"Il reste à discuter d'échanges de circonscriptions", reconnait Paul Vannier.

"Toutes les circonscriptions des députés sortants sont sanctuarisées", a-t-il également indiqué, alors que le cas du LFI Adrien Quatennens par exemple, condamné en décembre 2022 violences conjugales, fait débat chez les socialistes et les Ecologistes.

Au moment de l'alliance Nupes qui s'était constituée pour les législatives de 2022, les Insoumis, forts des 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, LFI avait présenté 328 candidats, EELV 100, le PS 70 et le PCF 50. "On a fait des efforts conséquents", a estimé Paul Vannier.

En parallèle des négociations sur les circonscriptions, des négociations programmatiques sont également en cours depuis mardi 11 juin entre les différents partis de gauche.

"Oui les discussions avancent mais on n'y est pas encore. Il reste des vrais points importants sur le fond", indique pour sa part la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, à l'AFP.

De son côté, Paul Vannier dénonce des "provocations" de Place publique, le petit parti de Raphaël Glucksmann.

Mercredi matin, une réunion des chefs de parti avait lieu au siège du Parti communiste français à Paris.

Au même moment, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse et n'a pas manqué de taper violemment sur cette alliance "extrême".

Voilà une alliance "indécente", a fustigé le chef de l'État. "Léon Blum (à l'origine du Front Populaire des législatives de 1936) doit se retourner dans sa tombe!", s'est-il écrié.

Il a également accusé La France insoumise d'"antisémitisme" et d'"antiparlementarisme", et a tenu le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour reponsable d'"un désordre parfois constant" et "inquiétant" à l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com