Conférence d'Emmanuel Macron : le président dénonce des alliances "contre nature aux deux extrêmes"
Lors d'une conférence de presse exceptionnelle tenue mercredi 12 juin à l'occasion des législatives anticipées, le président de la République s'en est pris à l'alliance à l'extrême droite qui unit le camp Ciotti au Rassemblement national. Et à celle à gauche en cours pour tenter de former un "front populaire".
Emmanuel Macron n'a pas mâché ses mots contre Éric Ciotti et le RN, ni contre le "Front populaire" en cours à gauche.
"Alliance contre-nature", "bricolage d'appareil"... Dans sa conférence de presse exceptionnelle tenue ce mercredi 12 juin, à la suite de l'annonce de l'organisation de législatives anticipées, le chef de l'État a tapé sans ménagement sur les négociations en cours "avec les extrêmes" pour tenter de gagner l'hémicycle.
"Les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au grand jour", a-t-il déclaré tandis que le député des Alpes-Maritimes monte un pacte avec le parti d'extrême droite pour tenter de gagner les législatives avec la création d'un bloc "patriote". Et que les partis de gauche tentent de s'unir à travers un "front populaire".
"La dissolution est "une épreuve de vérité entre ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospérer la France", ajoute le chef de l'État.
Du bricolage d'appareil
Voilà des "alliances contre nature" entre des personnes "qui ne sont d'accord à peu près sur rien, si ce n'est sur les postes à partager", a fustigé le président de la République devant les journalistes.
Il a énuméré ensuite plusieurs textes et débats qui ont opposé LR et RN, notamment celui sur la réforme des retraites. "Monsieur Ciotti voulait aller plus loin encore sur le texte sur les retraites, tandis que Monsieur Bardella défendait 62 ans... Quelle est la cohérence qui unit ces gens pour gouverner?", a-t-il interrogé réthoriquement.
Le chef de l'État a ensuite accusé "l'extrême gauche" d'"antisémitisme" et d'"antiparlementarisme". Le parti mélenchoniste est, d'après lui, à l'origine d'un "désordre parfois constant" et "inquiétant" à l'Assemblée nationale.
Lapidaire, Emmanuel Macron conclut: "C'est du bricolage d'appareil, mais en aucun cas des unions pour gouverner".