Législatives en France: la montée du RN inquiète les médecins étrangers et les hôpitaux publics

Alors que le Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête du premier tour des législatives, la perspective de voir l'extrême-droite remporter la majorité absolue inquiète à l'hôpital. Le parti d’extrême-droite a inscrit dans son programme le principe de la « préférence nationale », qui vise notamment à réserver certains emplois aux ressortissants français. Or l'hôpital public dépend très fortement des médecins étrangers.

C’est un fait avéré : de nombreux secteurs de l'économie française ne fonctionneraient pas sans main d'œuvre étrangère. Parmi eux, le cas de l'hôpital est emblématique. D'après les chiffres du Conseil national de l'Ordre des médecins, 27 % des médecins à l'hôpital ont été formés hors de France. Pour la moitié d'entre eux, il s’agit d’un pays extérieur à l'Union européenne (UE), qui constituent les Padhue - pour « praticiens diplômés hors Union européenne ».

Dans le cadre des Padhue, les docteurs en médecine ou en pharmacie, parfaitement opérationnels, sont recrutés au départ sous un statut étudiant, payés 1 700 euros brut, soit beaucoup moins qu'un médecin formé en France. En échange, il y a la promesse que leur diplôme puisse être un jour reconnu en France.

Ainsi, alors que 15 000 postes de médecins sont aujourd’hui vacants à l'hôpital, chaque année plusieurs milliers de médecins en poste se voient donc refuser le droit de continuer à exercer. « Un immense gâchis », commente le médecin.


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