Législatives 2024 : LFI appellera au barrage contre le RN si la gauche n’est pas au second tour

Jean-Luc-Mélenchon, ici en 2017, appelle à ne voter en aucun cas pour le RN au second tour des législatives 2024.
JOEL SAGET / AFP Jean-Luc-Mélenchon, ici en 2017, appelle à ne voter en aucun cas pour le RN au second tour des législatives 2024.

POLITIQUE - Consigne de vote. La France insoumise (LFI) demandera dimanche soir à ses électeurs, à l’issue du premier tour des élections législatives, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national (RN) au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré ce mercredi 26 juin Jean-Luc Mélenchon.

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« Jamais aucun électeur Insoumis, j’en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national. Et nous leur dirons que personne n’a à faire cette bêtise, quel que soit son motif », a-t-il indiqué sur LCI, en précisant que des consignes de vote seraient données dimanche soir après le premier tour de scrutin.

Le leader Insoumis a estimé que la seule « inconnue », sur cette question des désistements d’entre deux tours, résidait dans la position des macronistes qui « ont établi un lien entre Rassemblement national et France Insoumise ». À ce stade, la consigne de la majorité est le « ni-ni » : ni LFI, ni RN.

Mélenchon déplore le « ni-ni » de Renaissance

« Autrement dit, non seulement ils font une abomination qui revient à aider le “Front national”, mais en plus ils voudraient trier à l’intérieur des membres du Front Populaire (l’alliance de gauche) pour dire celui-ci oui, celui-là non », a-t-il ajouté.

Plusieurs responsables socialistes et écologistes, dont la cheffe des Verts Marine Tondelier, ont appelé la macronie à des accords de désistement mutuel en cas de triangulaire afin de faire battre les candidats du RN, large favori de ces élections. Pour sa part, François Hollande interrogé par BFMTV a été clair : « Le désistement doit être automatique dès lors qu’il y a un risque d’élection (d’un candidat) RN. »

Jean-Luc Mélenchon a également répété qu’il refusait de s’exclure d’une éventuelle nomination à Matignon si la gauche était majoritaire le 7 juillet prochain. « Je ne dis ni oui, ni non », a-t-il dit, revendiquant le soutien de nombreux électeurs de gauche.

Presque simultanément sur TF1, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, réaffirmait son hostilité à une accession de Jean-Luc Mélenchon à Matignon : « Ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon. »

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