Législatives 2024 : Jean-Luc Mélenchon s’imagine Premier ministre et relance les spéculations à gauche

Jean-Luc Mélenchon, sur le plateau de C l’hebdo, sur France 5
Capture France 5 Jean-Luc Mélenchon, sur le plateau de C l’hebdo, sur France 5

POLITIQUE - Qui veut gagner Matignon ? Eh bien à entendre Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de la France insoumise n’a aucune intention de s’extraire de l’équation à gauche. « Bien évidemment », a-t-il répondu lors de son passage sur France 5 ce samedi 22 juin, interrogé sur sa capacité à incarner l’alliance de gauche. Et ce alors que la question de l’incarnation est un véritable casse-tête pour le Nouveau Front populaire, tant l’option du triple candidat à la présidentielle crispe ses partenaires autant qu’elle galvanise ses proches.

« J’ai l’intention de gouverner ce pays », a assuré l’ancien député des Bouches-du-Rhône sur le plateau de C l’hebdo, tout en assurant qu’il pourrait très bien s’effacer pour un autre prétendant, dans l’hypothèse où le groupe LFI ne serait pas plus important à gauche au soir du second tour le 7 juillet. « Je ne m’élimine pas et je ne m’impose pas. Je pense que c’est une formule qui est assez respectueuse du collectif », a-t-il précisé, en appelant Raphaël Glucksmann (qui s’oppose fermement à cette hypothèse) à « ne pas parler trop vite ».

« Au moins c’est clair »

Sans surprise, cette sortie a fait le bonheur de ses adversaires politiques, ravis de réduire les élections législatives anticipées à un match opposant Jordan Bardella, Gabriel Attal et l’ancien député des Bouches-du-Rhône. « Ce soir, Jean-Luc Mélenchon confirme qu’il serait Premier ministre en cas de victoire du “Nouveau Front populaire”. C’est une clarification bienvenue : les Français savent désormais qu’ils font face au danger de la gauche la plus brutale et la plus sectaire », a réagi le président du RN.

« Au moins c’est clair. Voter NFP, c’est voter pour Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Et pas une tête ne dépassera », a renchéri le ministre de l’Industrie Roland Lescure, comme d’autres membres du camp présidentiel, à l’image de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé.

À noter que l’option n’emballe pas tout le monde chez les insoumis. Dans une interview accordée à La Tribune, la députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain affirme qu’elle ne voit pas en Jean-Luc Mélenchon le meilleur atout pour la coalition de gauche. « Force est de constater qu’aujourd’hui il n’est pas la personnalité qui peut faire consensus. C’est factuel », a-t-elle indiqué, appelant le Nouveau front populaire à « se mettre d’accord sur une méthode » pour désigner le potentiel chef d’un futur gouvernement.

Dans ce même entretien, l’élue insoumise (qui dit également être disponible pour le poste) souligne au passage que François Ruffin est « beaucoup plus populaire » que Jean-Luc Mélenchon. Les représentants du Nouveau front populaire n’ont manifestement pas fini de s’exprimer sur ce sujet qui fâche.

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