Le Koweït, une discrète pétromonarchie entre ébullition politique et diplomatie active

Depuis mai, le Koweït a basculé dans une énième crise politique. Coincée entre les monstres géopolitiques que sont l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Iran, la petite monarchie du Golfe est un pays singulier qui fait figure d’exception régionale à plus d’un titre.

Le mois dernier, l'émir du Koweït Mechaal al-Ahmad al-Sabah, 83 ans, au pouvoir depuis décembre 2023 (mais qui a assuré l’intérim de son prédécesseur Nawaf al-Sabah dès 2021) a dissous le Parlement à peine six semaines après des élections législatives. Dans ce petit État d’à peine 18 000 km², le Parlement, composé de 50 élus, est représentatif de la société : des tribaux, des marchands et enfin des religieux. Aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre, ce Parlement n’a donc plus le pouvoir de paralyser les actions du gouvernement.

« La seule démocratie du Golfe. » L’expression est communément utilisée par ceux qui évoquent ce pays de 4,5 millions d’habitants (1,5 million de Koweïtiens, 2 millions d'étrangers et environ 400 000 apatrides, laissés pour compte, appelés Biduns). Contrairement aux autres monarchies de la région, le Koweït est une monarchie constitutionnelle héréditaire où l'émir conserve de larges prérogatives, dotée d'un Parlement influent dominé par une opposition pour le moins turbulente et qui ne manque pas de critiquer le pouvoir dès que l’occasion se présente. Une exception dans ce pays du Golfe qui a tendance à effrayer les voisins très conservateurs. Pourtant, la démocratie koweïtienne est aujourd’hui sur pause.

Une « démocratie » en panne


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