Keir Starmer, nouveau Premier ministre des Britanniques

Keir Starmer, nouveau Premier ministre des Britanniques

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a tenu vendredi après-midi son premier discours officiel devant l'iconique 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique. Un peu plus tôt, le travailliste de 61 ans avait été reçu par le roi Charles III, qui l'a chargé de constituer un gouvernement.

Starmer a déclaré qu'il dirigerait un "gouvernement de service" dans le cadre d'une mission de renouveau national. Son parti travailliste a remporté une victoire écrasante après plus d'une décennie dans l'opposition, avec 410 sièges décrochés sur les 650 que compte la Chambre des communes.

"Mon gouvernement vous fera croire à nouveau", a promis Keir Starmer, après avoir constaté la désillusion des Britanniques vis-à-vis de la politique.

"Le travail de changement commence immédiatement", a-t-il ajouté. "Nous allons reconstruire la Grande-Bretagne. Brique par brique, nous allons reconstruire l'infrastructure des opportunités".

Rishi Sunak a présenté sa démission au roi

Le chef de file des conservateurs, Rishi Sunak, a également rencontré le roi, qui a accepté sa démission.

"C'est un jour difficile, mais je quitte ce poste avec l'honneur d'avoir été premier ministre du meilleur pays du monde", a déclaré le conservateur dans son discours d'adieu.

Il avait reconnu sa défaite plus tôt dans la matinée, estimant que les électeurs avaient rendu un "verdict qui donne à réfléchir". "J'ai entendu votre colère, votre déception, et j'assume la responsabilité de cette défaite", a-t-il ajouté.

L'effondrement des conservateurs

La victoire du Labour est d'autant plus remarquable que la défaite du parti aux élections de 2019 avait été cinglante. Mais en analysant les chiffres, cette victoire ne couronne pas tant la stratégie de Starmer que la claque historique des Tories.

Le Parti conservateur perd environ 250 députés à la Chambre. Les libéraux démocrates profitent de ce désaveu des Tories puisqu'ils obtiennent 60 sièges de plus. Le populiste Nigel Farage, figure du Brexit, décroche quatre sièges et fait enfin son entrée à Westminster.

Les indépendantistes écossais ont eux aussi été sanctionnés et deviennent la 4e force politique du pays, alors qu'en Irlande du Nord, le Sinn Fein (pour la réunification avec la République d'Irlande) obtient plus de députés que le parti probritannique (respectivement 7 et 4 représentants).