Résultats législatives: un député RN présidera la première séance de la nouvelle Assemblée nationale

José Gonzalez, député RN sortant réélu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône et doyen de l'Assemblée, présidera la première séance ce jeudi.

Le député qui ouvrira ce jeudi 18 juillet la 17e législature de l'Assemblée nationale sera un député du Rassemblement national, le parti d'extrême droite arrivé troisième au second tour des élections législatives. Il s'agit de José Gonzalez, député sortant réélu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, confirme l'Assemblée nationale à BFMTV.com. Âgé de 81 ans, il est le doyen des députés.

Lors de cette toute première séance, l'Assemblée nouvellement élue est en effet présidée par son doyen d'âge.

C'est ce que prévoit le règlement:

"La première séance de la législature est présidée par le doyen d'âge qui est assisté des six plus jeunes députés remplissant les fonctions de secrétaires jusqu'à l'élection du Bureau".

Une présidence symbolique donc, le temps de la séance inaugurale. Lors de cette séance, le nouveau président ou la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale, qui succédera à Yaël Braun-Pivet titulaire du perchoir pendant deux ans, sera élu, comme le précise le calendrier d'ouverture de la 17e législature. Plus tard dans la journée, les groupes remettront au secrétariat général de la présidence leur déclaration de groupe, accompagnée de la liste de leurs membres, des députés apparentés et du nom de leur président.

José Gonzalez est un proche de Jean-Marie Le Pen, d'abord conseiller municipal à Allauch (Bouches-du-Rhône) pendant vingt-quatre ans puis conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il a été élu député pour la première fois sous l'étiquette du Rassemblement national en 2022.

C'était d'ailleurs déjà lui qui avait présidé la nouvelle et 16e session parlementaire à l'issue des précédentes élections législatives il y a deux ans. Son discours d'ouverture avait choqué, en particulier sur les bancs de la gauche. José Gonzalez avait exprimé sa nostalgie pour l'Algérie française, où il est né, disant y avoir laissé "une partie de (sa) France et beaucoup d'amis."

Interrogé à la sortie de l'hémicycle, José Gonzalez avait précisé:

"Des crimes en Algérie? Non (...) et encore moins un crime contre l'humanité (...) Franchement, je ne suis pas là pour juger si l'OAS a commis des crimes."

L'OAS (Organisation de l'armée secrète) était une organisation armée d'extrême droite opposée à l'indépendance de l'Algérie. Elle a notamment été impliquée dans la tentative d'assassinat de Charles de Gaulle lors de l'attentat du Petit-Clamart en 1962.

Marine Le Pen, l'ancienne présidente du groupe RN à l'Assemblée, l'avait par la suite défendu, assurant que les propos du député du Rassemblement national ne constituaient pas un "dérapage". Elle avait évoqué "un très beau discours, un discours très digne, très républicain".

Article original publié sur BFMTV.com