Joe Biden apporte un soutien « inébranlable » à Israël, sous la menace d’une attaque imminente de l’Iran

Après plusieurs semaines de tension entre Washington et Tel-Aviv, le président Biden a réitéré son soutien à l’État hébreu dans un climat de méfiance contre d’éventuelles représailles iraniennes en Israël.
MIRIAM ALSTER / AFP Après plusieurs semaines de tension entre Washington et Tel-Aviv, le président Biden a réitéré son soutien à l’État hébreu dans un climat de méfiance contre d’éventuelles représailles iraniennes en Israël.

INTERNATIONAL - Contrairement à ces précédentes sorties médiatiques sur la situation dans la bande de Gaza, le président américain s’est montré inflexible. Ou plutôt « inébranlable », sur son soutien à Israël. Il faut dire que les conséquences de la frappe meurtrière menée début avril contre le consulat iranien de Damas, en Syrie, provoquent un fort risque de représailles de la part de Téhéran contre l’État hébreu.

Une frappe imputée à Israël contre l’ambassade d’Iran en Syrie fait plusieurs morts : ce que l’on sait

Face à cette menace, de plus en plus crédible selon les renseignements américains, Joe Biden est venu confirmé de nombreuses craintes en affirmant que l’Iran « menace de lancer une attaque importante contre Israël ».

C’est pour cette raison que Joe Biden a souhaité faire un pas vers Israël après plusieurs semaines de tension entre chefs d’États des deux pays alliés. Ce mercredi 10 avril, le président américain a donc réitéré son engagement « inébranlable » pour « la sécurité d’Israël, face à ces menaces de l’Iran et de ses alliés », lors d’une prise de parole à la Maison Blanche.

Pourquoi Israël cible l’Iran

« Je répète : inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d’Israël », a poursuivi Joe Biden dans le but de dissuader le régime iranien de répondre à l’attaque meurtrière du 1er avril en Syrie, attaque imputée à Israël par l’Iran. Israël multiplie les frappes depuis maintenant six mois contre plusieurs pays frontaliers comme l’Iran dans le but d’affaiblir son régime, connu pour être l’un des soutiens du Hamas, le mouvement islamiste palestinien à l’origine de l’attaque du 7 octobre.

Peu de temps avant la déclaration de Joe Biden, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei avait d’ailleurs assuré qu’Israël serait « puni » pour l’attaque du consulat iranien qui a fait 16 morts, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran. Une menace qui fait déjà suite aux promesses iraniennes d’une riposte après l’attaque à Damas.

« Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran », a d’ailleurs répondu le ministre israélien des Affaires étrangères aux déclarations de l’ayatollah Ali Khamenei.

« Attaque massive imminente » pour Washington

Le commentaire du président américain intervient dans un moment de forte tension. Car la menace d’une réponse iranienne est prise très au sérieux par les Américains, comme l’indique Bloomberg citant les services de renseignement américain. Ils anticipent même une « attaque massive imminente » impliquant l’Iran et plusieurs de ses alliés comme le Hezbollah.

Et une désescalade ne semble même plus à l’ordre du jour puisque le média américain cite une source selon laquelle il ne serait pas question de savoir si l’attaque aura lieu, mais plutôt quand elle aura lieu…

Autres illustrations du climat de tension croissant au Moyen-Orient, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé dès mercredi soir la suspension de ses vols de et vers Téhéran. Et la Russie qui a « fermement recommandé » à ses citoyens d’éviter de se rendre dans la région.

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