JO 2024: le secteur de la sécurité privée en grève pour réclamer des revalorisations salariales

Après la SNCF, la RATP ou encore la police, le secteur de la sécurité privée veut aussi sa part du gâteau à l’occasion des Jeux olympiques. Le 11 juin, une réunion de branches doit avoir lieu pour renégocier les conditions de travail. Les négociations sont en cours depuis plusieurs mois, mais les syndicats, CGT en tête, n'hésitent pas à brandir la menace de la grève pendant les JO, et commencent même avant. Ce week-end, la CGT appelle à la grève à l’aéroport de Nice pour la fin du festival de Cannes.

Le syndicat a déposé un préavis de grève illimité. Pour Charles Dassonville, secrétaire fédéral, il faut profiter des Jeux olympiques pour renégocier les conditions de travail.

“Là, c’est les Jeux olympiques, un moment festif. Encore une fois, on va appeler les agents de sécurité. Mais au bout du bout, on leur donne quoi? On ne donne rien. Aujourd’hui, c’est un moment où on peut être en lumière. Il faut à un moment qu’on discute vraiment de leurs conditions de travail et qu’on ait des vrais salaires en face de ce qu’ils font comme métier”, pointe-t-il.

Des vrais salaires, c’est 2.000 euros bruts minimum pour les agents selon lui. Chaque syndicat a des revendications différentes. La CFDT veut une augmentation des primes de nuit, sans quoi elle fera grève tous les dimanches pendant les JO.

Pas de prime JO demandée

Du côté des chefs d’entreprise du secteur, Cédric Paulin, secrétaire national du groupement des entreprises de sécurité privée, affirme avoir déjà répondu à certaines de ces demandes.

“En termes de salaire, on a fait des efforts quand même puisqu’on a signé un accord triennal sur trois ans pour 2024, 2025 et 2026. Et dès le 1er janvier 2024, il y a eu une augmentation de salaire de 5%. Donc on a déjà apporté une grande partie de la réponse sur les salaires”, juge-t-il.

Quant à une possible prime JO, ce n’est pas la priorité des syndicats, qui préfèrent plutôt améliorer les conditions de travail des salariés sur le long terme.

Article original publié sur RMC Sport