Iran : pourquoi tant de haine envers l’Occident ?

Manifestation anti-Israël en Iran, après l'attaque contre l'État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril.  - Credit:Vahid Salemi/AP/SIPA / SIPA / Vahid Salemi/AP/SIPA
Manifestation anti-Israël en Iran, après l'attaque contre l'État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril. - Credit:Vahid Salemi/AP/SIPA / SIPA / Vahid Salemi/AP/SIPA

Si l'Iran et Israël ne représentaient qu'eux-mêmes, l'implication ne serait pas d'ordre mondial. C'est la face cachée d'une crise qui ne revêt pas les attributs d'un problème, mais d'un symptôme, une tentative de revanche contre l'Occident de la part de ceux qui ont essayé de lui ressembler sans y parvenir.

Avec la Russie, l'Inde, la Turquie et la Chine, l'Iran est le cinquième empire politique et religieux à se réveiller en ce début de XXIe siècle pour le moins tapageur. En dépit de leurs différences, de leurs ambitions et de leurs convictions parfois antinomiques, ils neutralisent les antagonismes en focalisant leur haine sur leur admiration d'hier. Israël en est le poste avancé, comme une anomalie intolérable de la géographie et par conséquent de l'histoire, c'est pourquoi, d'après leur logique, il doit être le premier à payer.

À LIRE AUSSI Iran, les missiles de la haineDans son dernier essai*, et au terme d'une démonstration stupéfiante de densité et de prestesse, Jean-François Colosimo revient, entre autres, sur le retournement spectaculaire de Téhéran. À force de voir des mollahs dont le vocabulaire (menaçant), l'accoutrement (médiéval), les raisonnements (rudimentaires) correspondent à la caricature d'une théocratie arriérée, on finit par en oublier que l'Iran fut un jour tourné vers l'Occident, presque amoureuse d'une civilisation dans laquelle elle imaginait le renouveau de la sienne, la Perse triomphante, crainte par Byzance et Rome.

S'inspirer de l [...] Lire la suite