En Inde, le résultat des élections ressuscite la ville fantôme d’Amaravati
“Le ronronnement des bulldozers et le bavardage des ouvriers du bâtiment sont les signes infaillibles d’une ville fantôme qui revient à la vie”, décrit l’Indian Express. Cette effervescence dans la ville d’Amaravati (“ La cité des immortels”, en sanskrit), dans l’Andhra Pradesh, a une cause bien identifiée : le retour au pouvoir dans la région de Chandrababu Naidu après cinq ans dans l’opposition. Le chef du Telugu Desam Party a également été catapulté sur la scène nationale, puisque les résultats des récentes élections générales lui confèrent un rôle clé dans la survie au poste de Premier ministre de Narendra Modi, réélu sans majorité absolue grâce à une coalition.
L’idée de faire sortir de terre une ville nouvelle à Amaravati, intronisée comme la nouvelle capitale de l’État de l’Andhra Pradesh, dans le centre-est de l’Inde, avait “pris forme” en 2015 lors du premier passage de Chandrababu Naidu au pouvoir. Les autorités tablaient à l’époque sur une population qui devait atteindre plus de 1 million d’habitants en 2024, rappelle l’Indian Express.
Mauvaises herbes
En réalité, son expansion a été arrêtée après la construction des premiers bâtiments officiels et résidentiels en 2019, à la suite d’un changement de gouvernement dans l’Andhra Pradesh. Aujourd’hui, il faut commencer par vérifier les fondations des bâtiments abandonnés et enlever les mauvaises herbes qui ont envahi les rues, devenues une véritable “jungle”, raconte le Times of India.
Le besoin d’une capitale pour l’Andhra Pradesh faisait suite à la création sur une partie de son territoire, en 2014, du plus jeune État indien, le Telangana, après des années de manifestations. Mais les opinions divergent toujours quant à la création d’une capitale entièrement nouvelle. Le journal économique Mint pointe la nécessité d’une planification, sur le modèle de Chandigarh, aménagée après l’indépendance en 1947 sous l’impulsion de Le Corbusier, au motif que “l’Inde s’est urbanisée si rapidement” qu’il est étonnant de voir comment ses espaces urbains existants “ont réussi à tenir le coup”.
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