«La Hongrie va tout faire pour obtenir une trêve en Ukraine», assure Zoltan Kovacs, porte-parole hongrois

La Hongrie a pris cette semaine la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne et Viktor Orban a voulu donner une impulsion forte à cette présidence dès les premiers jours en se rendant en Ukraine. Une visite d’autant moins attendue que les relations entre Budapest et Kiev se sont très fortement dégradées depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, la Hongrie étant l’un des rares pays de l’Union européenne à refuser de soutenir Kiev. RFI s’est entretenu avec Zoltan Kovacs, le porte-parole du gouvernement hongrois.

RFI : Viktor Orban s’est rendu à Kiev, le 2 juillet dernier, pour la première fois depuis le début de la guerre. Il était l’un des derniers dirigeants européens à ne pas s’y être rendu. Pourquoi l’a-t-il fait maintenant et pas plus tôt ?

Zoltan Kovacks : Les conditions pour une visite n’étaient pas remplies auparavant. Vous savez que nous avons des contentieux très sérieux avec l’Ukraine depuis environ une dizaine d’années. Il y a la question des minorités hongroises en Ukraine, et cela a commencé avant la guerre ! Depuis le début de la guerre, cette question n’a pas été résolue et d’autres sont apparues, notamment les sanctions prises contre les entreprises hongroises.

En outre, si vous regardez les sondages, 80 à 85 % des Hongrois sont totalement opposés à toute forme de participation à la guerre, que ce soit par le biais de moyens financiers ou de livraison d’armes. C’est un message clair qui devrait être écouté et entendu par l’Europe.

En ce qui concerne la minorité hongroise en Ukraine, y a-t-il eu des progrès sur cette question ?


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