Guerre à Gaza: Netanyahu promet d'évacuer la population avant toute opération à Rafah

Le Premier ministre israélien a fait montre de sa détermination. Benjamin Netanyahu a assuré dimanche 17 mars 2024 que les Palestiniens entassés à Rafah seraient évacués avant toute opération militaire contre cette ville du sud de la bande de Gaza assiégée.

Ce dernier a de nouveau assuré vouloir lancer une offensive terrestre à Rafah, "dernier bastion du Hamas." Il a fait cette déclaration aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz, qu'une telle opération ne se fera pas "en laissant la population enfermée sur place".

"Tous les objectifs de notre guerre"

Mais la communauté internationale redoute la perspective d'un tel assaut. La pression vient surtout des Etats-Unis, principaux alliés d'Israël, qui répètent leur opposition à toute offensive à Rafah qui mettrait en péril les civils qui y sont réfugiés.

"Un grand nombre de victimes dans une telle offensive rendrait très difficile toute perspective de paix dans la région", a déclaré de son côté Olaf Scholz à des journalistes lors d'une escale en Jordanie.

"Aucune pression internationale ne nous empêchera d'atteindre tous les objectifs de notre guerre (...) Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines mais cela aura lieu", a lancé Benjamin Netanyahu lors d'une réunion de son gouvernement, selon ses services. Vendredi, il a approuvé "les plans d'action" de cette offensive, impliquant une "évacuation de la population".

"Si on nous offre un accord, un chemin vers la paix qui rend Israël faible et incapable de se défendre (...), cela fera reculer la paix", a-t-il encore affirmé.

Les raids se poursuivent

Ces dernières 24 heures, plus de 90 Palestiniens incluant douze membres d'une même famille ont été tués dans des raids aériens israéliens qui ont touché plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, où sont massés 1,5 million de Palestiniens, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Plus de cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sanglante de ce mouvement, le bilan humain ne cesse de s'alourdir dans le territoire palestinien menacé par la famine avec 31.645 morts depuis le 7 octobre, selon le Hamas.

La plupart des 1,7 million de déplacés de la guerre selon l'ONU ont trouvé refuge dans la ville de Rafah collée à la frontière fermée de l'Egypte et quotidiennement bombardée par l'armée israélienne.

Avant l'aube, les raids ont été intenses à Deir al-Balah dans le centre, à Gaza-Ville dans le nord et à Khan Younès et Rafah dans le sud, selon des témoins. Des combats ont opposé soldats israéliens et combattants palestiniens dans plusieurs secteurs.

Article original publié sur BFMTV.com