Russie : la menace de Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine lors du défilé militaire du 9 mai

RUSSIE - Le 9 mai marque une date importante dans le calendrier russe : le Jour de la Victoire, célébrant la victoire soviétique contre Hitler au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

L’occasion pour Vladimir Poutine de prononcer un discours sur la place Rouge à Moscou, après avoir supervisé un défilé militaire qui a réuni cette année selon les médias russes plus de 9 000 militaires des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat.

« La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l’on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte », a déclaré le président russe lors de sa prise de parole.

Vladimir Poutine a récemment ordonné des exercices nucléaires tactiques impliquant des troupes stationnées près de l’Ukraine.

Jeudi, il a affirmé que Moscou, qui se présente comme un contrepoids à l’influence anglo-saxonne, rejetait « la prétention à l’exclusivité » de tout gouvernement ou alliance.

Puis il a réaffirmé que la Russie vivait une « période difficile ». « Le destin de la patrie et son avenir dépendent de chacun de nous », a-t-il lancé ce jeudi, en saluant les « héros » qui combattent pour Moscou sur le front.

Quelques chefs d’État alliés présents

Vladimir Poutine présente l’assaut contre Kiev comme un conflit existentiel et promet à chaque occasion la « victoire » à ses concitoyens dans un combat contre un gouvernement ukrainien présenté comme « néo-nazi ».

Le chef du Kremlin mobilise de longue date la mémoire de la Seconde Guerre mondiale - qui a fait 27 millions de morts côté soviétique - pour se présenter en héritier de la puissance de l’URSS et légitimer son propre pouvoir.

Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, n’a été entouré ce jeudi que de quelques chefs d’État alliés.

Parmi eux, les dirigeants de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, ainsi que les présidents du Laos, de Cuba et de la Guinée-Bissau.

Dans le reste de la Russie, certains défilés ont aussi été annulés pour des raisons de « sécurité », notamment dans des régions frontalières de l’Ukraine, régulièrement touchées par des frappes.

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