Après l’accident mortel dans les Yvelines, les contrôles routiers renforcés en plein chassé-croisé

Le gouvernement veut se montrer inflexible sur la question de l’alcool et des stupéfiants en volant durant le chassé-croisé du dernier week-end de juillet.
Le gouvernement veut se montrer inflexible sur la question de l’alcool et des stupéfiants en volant durant le chassé-croisé du dernier week-end de juillet.

TRANSPORTS - Une première conséquence après le grave accident routier survenu vendredi. Pour ce dernier week-end de juillet à haut risque sur les routes de France, le gouvernement a demandé un renforcement des contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants pendant le chassé-croisé des vacances d’été de ce samedi 29 et du dimanche 30 juillet.

Une décision prise dès vendredi soir par l’exécutif, comme l’a dévoilé BFMTV. L’information, confirmée depuis par Le Parisien, atteste de la vigilance accrue demandée aux autorités après l’accident de la route qui a fait deux morts et une trentaine de blessés dans les Yvelines vendredi. Un accident dans lequel est impliqué un conducteur alcoolisé et contrôlé avec « plus de 2 grammes d’alcool dans le sang ».

Pour ces deux jours, l’objectif a donc été fixé à une augmentation de 25 % des contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants sur les routes par rapport à l’été dernier, selon les sources gouvernementales citées par les deux médias. Le gouvernement veut se montrer « intraitable » avec ce « fléau », alors que Bison Futé voit rouge pour la journée de samedi et que les bouchons ont déjà atteint 1 000 kilomètres cumulés vendredi soir dans le sens des départs.

« Cela montre la nécessité d’être totalement intraitable dans notre combat contre le fléau de l’alcool au volant », réagissait dès vendredi le ministre des Transports Clément Beaune sur BFMTV, après ce nouvel accident mortel.

Enquête ouverte dans les Yvelines

À Mézières-sur-Seine, dans les Yvelines, l’automobiliste de 23 ans dont l’alcoolémie a été mesurée à 2,04 grammes par litre de sang a été placé en garde à vue vendredi soir, a fait savoir le parquet de Versailles après cet accident mortel impliquant un bus.

Les deux passagers du bus décédés sont un homme de 64 ans, père de quatre enfants, et une femme de 54 ans, mère de deux enfants, a précisé à la presse la procureure de Versailles, Maryvonne Caillibotte. Cinq personnes blessées avaient été déclarées en « urgence absolue » et le pronostic vital de l’une d’elles était toujours engagé vendredi en fin d’après-midi, a ajouté la magistrate. Mais on dénombre également 33 blessés en « urgence relative ».

Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire et blessures involontaires, a ajouté le parquet, qui a retenu la circonstance aggravante de « présence d’alcool » chez l’automobiliste, par ailleurs en règle. Lui-même opéré d’une fracture au bras, il n’avait pu être entendu vendredi par les enquêteurs, a précisé la procureur de la République. Il risque jusqu’à sept ans de prison ferme.

Selon les premières constatations de l’enquête, confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie, la voiture est arrivée « face au bus » : « on peut imaginer que le conducteur a perdu le contrôle. On sait maintenant qu’il avait plus de 2 grammes d’alcool dans le sang », a détaillé la magistrate. La voiture a ensuite franchi la ligne blanche et percuté l’avant droit du bus, avant d’aller « s’encastrer dans un poteau ». Le bus est sorti de sa voie avant de tomber en contrebas de la route.

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