Gaza: qui sont les otages disparus ou encore détenus par le Hamas en ce cinquième mois de guerre?

Après cinq mois de guerre, les médiateurs internationaux, le Qatar, les États-Unis et l'Égypte, poursuivent leurs négociations pour arracher un accord de trêve à Israël et au Hamas à Gaza. Tant pour apporter de l'aide à la population palestinienne, sous les bombes de Tsahal depuis le 7 octobre et pour qui la mort et la faim sont devenus un quotidien, que pour libérer les otages encore aux mains du Hamas.

Selon Israël, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 31 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.

Parmi eux, 91 sont Israéliens ou possèdent une double nationalité d'après un décompte de l'AFP relayé par France 24. Huit sont thaïlandais et un est népalais.

Trois otages français

Trois otages français sont encore retenus en otage. Orion Hernandez-Radoux, un Franco-mexicain père d'un jeune enfant et présent au festival Supernova, n'a pas donné signe de vie depuis les attaques du 7 octobre. Âgé de 32 ans, il était le petit ami de Shani Louk, une Germano-israélienne âgée de 22 ans qui participait aussi au festival et avait été enlevée par le Hamas avant d'être tuée.

Ofer Kalderon, 53 ans qui se trouvaient dans le kibboutz de Nir Oz lors de l'attaque, serait également toujours en captivité. Il avait été kidnappé avec ses deux enfants Erez Kalderon âgé de 12 ans, Sahar Kalderon âgée de 16 ans. Les deux mineurs ont été libérés le 27 novembre dernier dans le cadre de la trêve entre Israël et le Hamas. Au total, 105 otages avaient été libérés en échange de 240 détenus palestiniens.

Le troisième Français est Ohad Yahalomi qui se trouvait lui aussi au kibboutz de Nir Oz avec sa famille le 7 octobre. La famille Yahalomi a tenté de se réfugier dans un abri de leur maison lorsque les soldats du Hamas sont arrivés.

Ohad, âgé de 49 ans, a défendu son foyer pour protéger sa famille des terroristes selon sa soeur et sa mère. Mais ces derniers sont parvenus à entrer dans la maison, à enlever la mère de famille et leurs enfants. Si celle-ci a pu s'échapper avec deux de ses enfants, Ohad, lui, n'a pas été retrouvé. Eitan, âgé de 12 ans, a également été libéré le 27 novembre.

Parmi les otages, se trouveraient également huit Américains d'après un communiqué du député de l'Illinois Brad Scheinder qui assistera au discours sur l'état de l'Union de Joe Biden ce jeudi 7 mars en présence de la tante de l'otage américain Hersh Goldberg-Polin.

Le sort du bébé Kfir Bibas reste flou

Une zone d'ombre plane encore sur le sort du plus jeune otage enlevé par le Hamas, Kfir Bibas, qui aurait eu un an le 18 janvier dernier. Le Hamas affirme qu'il a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne sur Gaza avec sa mère Shiri Bibas, 32 ans, et son frère Ariel, quatre ans. Une information non confirmée par Israël.

"On doit considérer qu'ils sont en vie et agir comme s'ils étaient en vie pour pouvoir les ramener", confiait à BFMTV Yosi Schnaider, le cousin de Shiri Bibas la mère de Kfir le 18 janvier lors de la célébration symbolique de l'anniversaire de ce bébé enlevé le 7 octobre dans le village agricole de Nir Oz.

Il ajoutait: "Plusieurs fois par jour on échange avec des diplomates, des personnes influentes... On demande à la terre entière, on pose toutes les questions pour essayer de comprendre, mais non, on a aucune information, aucune nouvelle depuis le 7 octobre. Ils ont complètement disparu".

Selon l'AFP, Israël a rapatrié 11 corps jusqu'ici. Et le Hamas détient encore les corps de 29 personnes, dont au moins 18 sont mortes lors des attaques du 7 octobre.

Au moins 85 otages seraient des hommes et au moins 14 seraient des femmes, dont les âges varient entre 18 ans et 80 ans.

Parmi ces personnes, se trouvent des soldats qui effectuaient leur service militaire au moment d'être kidnappés.

Début mars, les pays médiateurs proposaient dans le cadre de la négociation d'une trêve, la libération de 42 otages détenus Gaza contre celle de Palestiniens emprisonnés par Israël. En échange, le Hamas réclame en outre un cessez-le-feu définitif et un retrait militaire israélien de Gaza, où la situation humanitaire est désespérée.

Article original publié sur BFMTV.com