France: le Parti communiste parvient à ramener le Ceta sur le devant de la scène

Huit ans après sa signature, le Ceta, traité de libre-échange entre l'UE et le Canada, continue de susciter des remous en France. Il n'a en effet toujours pas été définitivement ratifié. Par nécessité d'évaluation de ses effets, selon le gouvernement, par peur de son rejet à la veille des européennes, estiment les oppositions. Le PCF a donc décidé de forcer la main de l'exécutif en faisant voter ce jeudi 30 juin un projet de résolution visant à l'inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée.

Compte rendu de séance à l'Assemblée nationale, Aurélien Devernoix

« Nous avons dû utiliser un subterfuge... » Le président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, André Chassaigne, le reconnaît : l'objectif de cette résolution est bien de piéger le gouvernement et le forcer à soumettre le Ceta au vote des députés.

Car il y a urgence. « Il y a d'abord l'augmentation préoccupante des importations européennes de combustibles fossiles issus de schiste bitumeux, dont l'exploitation est trois à quatre fois plus polluante que le pétrole conventionnel », dénonce le député.

De l'exagération, selon le député Renaissance Christophe Weissberg. « La démocratie, dit-il, ce n'est pas de mentir éhontément aux Français sur les effets du traité. »

Pire, estime le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, de la basse politique à l'approche des élections européennes : « Je suis affligé de voir une alliance contre-nature faisant passer de supposés intérêts électoraux avant l'intérêt général. »


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