Européennes : soupçons de fraudes électorales en Roumanie

Premier ministre entre novembre 2015 et janvier 2017, Dacian Ciolos est député européen depuis 2019.  - Credit:snapshot/Future Image/D Anoragan/Sipa
Premier ministre entre novembre 2015 et janvier 2017, Dacian Ciolos est député européen depuis 2019. - Credit:snapshot/Future Image/D Anoragan/Sipa

Polémique en Roumanie à la suite des élections européennes : le parti libéral REPER, de Dacian Ciolos, réclame un recomptage national des voix en raison des irrégularités constatées. Mais le patron de l'Autorité électorale permanente, AEP, Toni Grebla, a rejeté toute responsabilité. Le parti REPER accuse le ministre de l'Intérieur, Catalin Predoiu, d'avoir « falsifié les résultats du scrutin du 9 juin ».

En fait, plus de 220 citoyens ont signalé que dans la circonscription où ils ont voté pour le parti REPER, les procès-verbaux publiés par l'AEP ne comptabilisaient aucun vote pour ce parti. Dans 85 cas, ces signalements ont donné lieu à des vérifications et démontré que les bulletins n'ont pas été pris en compte.

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Au niveau national, 250 000 bulletins ont été invalidés, soit le double des européennes de 2019. Le parti REPER a été crédité au niveau national de 3,74 %, ne permettant pas à Dacian Ciolos, ancien président du groupe Renew, d'être élu au Parlement européen.

La « fatigue » des bénévoles

En dépit des erreurs prouvées, le Bureau central électoral (BEC) refuse de prendre en compte les plaintes des citoyens. Un recomptage n'a eu lieu que dans deux circonscriptions où REPER est ainsi passé de 0 à 150 voix. Dacian Ciolos suppose que cette « erreur » reproduite à l'échelle des 2 500 bureaux de vote du pays conduirait à corriger nettement les résultats des européennes.

Toni Grebla estime que le [...] Lire la suite