“Délai, déni et dénigrement”, la stratégie de Trump face à Stormy Daniels

Donald Trump a un rendez-vous historique avec la justice et va prendre place, ce 15 avril, sur le banc des accusés d’un tribunal de New York, accusé d’avoir manœuvré pour dissimuler, avant sa campagne électorale de 2016, une liaison avec l’actrice porno Stormy Daniels.

Celle-ci avait reçu, en octobre 2016, 130 000 dollars de l’avocat de Donald Trump en échange de son silence sur une relation à caractère sexuel datant de 2006. Le paiement avait été maquillé sous forme de frais juridiques et constitue une fraude électorale, selon le procureur de Manhattan, Alvin Bragg.

L’ouverture de ce procès pénal, une première pour un ancien président américain, va mettre à l’épreuve “la stratégie de défense que ses avocats peaufinent depuis un an et qui repose sur le triptyque suivant : délai, déni et dénigrement”, souligne The Washington Post.

Donald Trump et ses avocats ont, en effet, tenté à tout prix de repousser l’échéance en multipliant les recours avant l’ouverture du procès, “recours qui tous ont été rejetés”, rappelle le quotidien.

Pour ce qui est du déni, la stratégie de défense de Trump dans l’affaire Stormy Daniels se distingue de celle employée dans les trois autres procédures pénales engagées contre lui. À New York, il entend en effet “nier toute implication dans les conversations clés sur les paiements occultes effectués par l’intermédiaire de son ancien avocat Michael Cohen”, explique le Washington Post.

Un dénigrement incessant du système judiciaire

Enfin, pour ce qui est du dénigrement, Trump “ne s’est pas privé de dénigrer ses accusateurs, y compris le juge de la Cour suprême de New York, Juan Merchan, qui va présider à son procès, ainsi que le procureur de Manhattan, Alvin Bragg”, souligne le quotidien. Et il n’a pas non plus épargné les témoins clés que sont son ancien avocat Michael Cohen et Stormy Daniels elle-même.

Pour le Washington Post, Donald Trump se distingue par son dénigrement incessant du système judiciaire et des personnes impliquées dans son inculpation, “ce qui semble avoir renforcé sa position dans les sondages et rallié la base républicaine” autour de sa candidature à la présidentielle de novembre, note le journal.

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