Coronavirus : ces chiffres qui montrent une reprise en France

Plusieurs indicateurs en lien avec le coronavirus sont en hausse en France ces dernières semaines.
Plusieurs indicateurs en lien avec le coronavirus sont en hausse en France ces dernières semaines.

Si on est encore bien loin du pire de la crise, les indicateurs liés au Covid-19 augmentent de manière régulière depuis le début de l’été. De quoi inquiéter plusieurs villes, qui ont durci les mesures sanitaires.

Après une accalmie liée au confinement et aux mesures sanitaires strictes, la France connaît une lente reprise de l’épidémie de coronavirus. Plusieurs villes ont d’ailleurs pris de nouvelles mesures pour éviter d’atteindre les chiffres qu’a connus le pays au plus fort de la crise. Mais de nombreux indicateurs sont en hausse depuis quelques semaines.

21 nouveaux clusters

À la date du 7 août - le dernier point de situation communiqué par le ministère de la Santé - 21 nouveaux clusters avaient été détectés en seulement une journée, sachant qu’un cluster comprend au minimum trois cas confirmés ou probables.

Selon les derniers chiffres communiqués par Santé Publique France, entre le 27 juillet et le 2 août, 91 nouveaux foyers ont été signalés. La semaine d’avant, 65 nouveaux clusters avaient été comptabilisés. Une évolution visible.

2 288 nouveaux cas

Entre les 6 et 7 août, 2 288 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en France. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Dans la semaine du 27 juillet au 2 août, 8 203 nouvelles contaminations ont été découvertes, contre 6 547 la semaine d’avant, 4 446 du 13 au 19 juillet et 3 910 du 6 au 12 juillet.

Certains chiffres sont à relativiser, puisque le dépistage progresse. Pour autant, le taux de positivité - c’est-à-dire la proportion de tests qui s’avèrent positifs - est lui aussi en hausse. Il était de 1,6% selon le dernier bulletin épidémiologique du 6 août. Un chiffre qui était à 1,4 la semaine d’avant, et à 1,1 début juillet.

D’ailleurs, dans son dernier bulletin, Santé Publique France a bien précisé que le nombre de nouveaux cas augmentait plus vite que le nombre de tests réalisés.

Les 15-44 ans plus touchés

Les 15-44 ans semblent être les principales victimes de la hausse des contaminations de Covid-19 en France ces dernières semaines. Cette tranche d’âge a enregistré l’augmentation la plus élevée de nouveaux cas durant la semaine du 27 juillet au 2 août, avec une progression de 45% par rapport à la semaine précédente. Les autres tranches d’âge ont enregistré des augmentations allant de 4 à 36% sur cette même période.

Par ailleurs, le taux d’incidence pour les 15-44 ans - c’est-à-dire le nombre de cas rapportés à 100 000 habitants - était de 19,4 le 2 août, selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France. Alors qu’il se situait entre 5,3 et 9 cas pour 100 000 pour toutes les autres tranches d’âge.

12 pour 100 000 habitants

Plus largement, le taux d’incidence augmente en France, tout âge confondu. Il est passé de 6,6 cas pour 100 000 habitants mi-juillet à 9,7 fin juillet. Le dernier chiffre rapporté par Santé Publique France le 7 août fait état d’un taux d’incidence de 12 cas pour 100 000.

Ces chiffres sont particulièrement en hausse dans la Sarthe avec 17,9 cas pour 100 000 habitants, contre 10,4 la semaine précédente ; en Île-de-France avec 23,8 cas pour 100 000 contre 15,3 ; et dans les Bouches-du-Rhône avec 24,3 cas pour 100 000 habitants contre 10,9 la semaine d’avant.

Le taux d’incidence est surtout toujours très élevé en Mayenne, où il avoisine les 50.

105 patients en réanimation

Pendant la semaine du 27 juillet au 2 août, 105 nouveaux patients ont été admis en réanimation. Par comparaison, ils n’étaient que 85 sur le même laps de temps la semaine précédente. En tout, 383 personnes étaient dans ces services le 7 août.

Par ailleurs, les passages aux urgences et les interventions de SOS Médecins pour des suspicions de Covid-19 ont augmenté dans certains départements. En Île-de-France, les urgences ont dépassé les 110 interventions journalières pour ce type de cas les 5, 6 et 7 août, alors que la première semaine de juillet, seuls une quarantaine de passages quotidiens étaient enregistrés pour des suspicions de coronavirus, selon des chiffres disponibles sur le site du gouvernement. Du côté de SOS Médecins, la hausse était plus forte entre le 14 et le 27 juillet, avec jusqu’à 112 interventions par jour liées au Covid-19.

D’autres régions enregistrent des hausses moins visibles mais néanmoins existantes. C’est le cas en Bourgogne-Franche-Comté où les urgences connaissaient moins d’une dizaine de passages quotidiens liés au coronavirus début juillet, alors que ce chiffre tourne plutôt aux alentours de 20 par jour actuellement.

En Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, c’est SOS Médecins qui rencontre une hausse des appels en relation avec le Covid-19. Dans la première région, le chiffre est passé d’une dizaines d’appels quotidien début juillet à une vingtaine, voire 25 début août. En Nouvelle-Aquitaine, à ces mêmes dates, le nombre d’appels est passé d’une grosse vingtaine à plus de 50, voire 60 par jour. Dans le sud-est, SOS Médecins recevait moins de 10 appels par jour en lien avec le coronavirus début juillet, contre 20 à 30 ces derniers temps.

Une tendance nationale, puisque le 7 août, 262 personnes sont allées aux urgences pour une suspicion de Covid-19 (soit une légère augmentation de 0,7%) et SOS Médecins est intervenu dans 230 cas, soit une hausse de 3%. Des chiffres qui montrent la progression régulière du virus.

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