Coronavirus : faut-il s'attendre à une deuxième vague qui touchera les jeunes ?
Le nouveau coronavirus, dont la première vague n’est toujours pas terminée, pourrait revenir plus fort pendant l’hiver et toucher cette fois plus sévèrement les jeunes, selon un spécialiste britannique.
Une deuxième vague pendant l’hiver et bien différente de la première. C’est ce que prédit le professeur Roger Kirby, président de la Royal Society of Medicine.
Interrogé sur le sujet sur la BBC 4 le 29 juillet, il a fait part de son inquiétude. “L’hiver approche [...] et avec lui, c’est presque certain, une deuxième vague du virus”, a-t-il mis en garde, comme le rapporte The Independant.
Le scientifique craint que, cette fois, l’épidémie touche une autre partie de la population : les jeunes. Jusqu’ici, les principaux sujets à risque étaient les personnes âgées ou souffrant de comorbidités - hypertension artérielle, diabète, pathologie cardiovasculaire, maladie respiratoire chronique, immunodépression, cancer et obésité.
Coronavirus : le Samu du Nord, symbole d'une reprise de l'épidémie chez les jeunes https://t.co/9ZdH2CLVGA
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) July 30, 2020
L’exemple de la grippe espagnole
Mais pour le professeur britannique, la donne pourrait bien changer. Ses craintes s’appuient sur l’exemple de la grippe espagnole. “Ce que nous avons vu en 1918, c’est que le virus a évolué. La deuxième vague était différente de la première, et elle a touché un groupe différent : principalement des jeunes”, a-t-il précisé sur la BBC 4.
À l’époque, la pandémie a ralenti durant l’été 1918, laissant croire qu’elle allait s’éteindre. Mais, comme le rappelle The Independant, un nombre très élevé de décès a été enregistré entre septembre et novembre parmi les vingtenaires et trentenaires en bonne santé.
Second coronavirus wave could target young people this time, scientists warn https://t.co/5MdTqDubNj
— The Independent (@Independent) July 29, 2020
De nouvelles infections chez les jeunes
Une explication scientifique à ce phénomène a vu le jour en 2014, précise The Sun. Les personnes nées après 1889 n’avaient pas été exposées à un virus du même genre que celui de la grippe espagnole durant leur enfance, et n’ont donc pas développé d’immunité. Ce qui explique que l’épidémie de 1918 ait été si mortelle, même parmi les populations jeunes.
Concernant le nouveau coronavirus, Hans Kluge, directeur régional Europe à l’OMS, s’inquiète également d’une hausse des cas parmi les populations jeunes. “Nous recevons des rapports des autorités civiles et sanitaires qui font état d’une proportion plus élevée des nouvelles infections chez les jeunes”, a-t-il expliqué au micro de la BBC 4.
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