Tchad: des candidats déplorent l’utilisation des moyens de l’État dans la campagne

Alors que la campagne pour la présidentielle du 6 mai prochain a commencé il y a quatre jours seulement, certains candidats de l’opposition accusent la coalition Tchad Uni qui porte la candidature du président de transition Mahamat Idriss Déby d'utiliser les moyens de l'État pour battre campagne.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Olivier Monodji

Les opposants reprochent au candidat de la coalition Tchad Uni, Mahamat Déby, d’avoir notamment utilisé les édifices publics, des voitures de l’État et les forces de sécurité dans le cadre de la campagne. Selon eux, les dispositions des articles 113 et 137 du code électoral ne sont pas respectées. « On a vu que c'est une exhibition des biens qui ont été brandis, des endroits qui ne devaient normalement pas être occupés ont été tous occupés. Il y a eu une armada imposante des forces de sécurité, des moyens roulants comme des grosses cylindrées. Aucun candidat ne peut disposer de moyens si imposants. Nous voulons que l'ensemble des candidats respecte le code électoral », assène Brice Mbaimon Guedmbaye, candidat du MPTR.

Pour Théophile Bongoro, candidat de l’alliance Bongoro, il s’agit d’un système mis en place par la coalition Tchad Uni pour décourager les autres candidats. Mais cela n’entamera en rien leur détermination pour cette élection. « Une campagne est censée mettre les gens sur la même balance. Tout a été fait depuis le début pour nous décourager. On ne va pas reculer. »

Les opposants comptent sur l’Agence nationale de gestion des élections pour rappeler les candidats à l’ordre. La coalition Tchad Uni n’a pas donné suite à nos sollicitations.


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