Cambo-les-Bains : le maire Christian Devèze termine à l’hôpital après une bousculade lors du conseil municipal

Le maire de Cambo-les-Bains, Christian Deveze, photographié ici en 2015 lorsqu’il était président du directoire de l’Aviron Bayonnais Rugby.
GAIZKA IROZ / AFP Le maire de Cambo-les-Bains, Christian Deveze, photographié ici en 2015 lorsqu’il était président du directoire de l’Aviron Bayonnais Rugby.

POLITIQUE - Un projet immobilier controversé à l’origine de la bousculade. Le maire de Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, Christian Devèze (Centre & Indépendants), a terminé le dernier conseil municipal de sa commune évacué sur un brancard.

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Comme le rapporte Sud-Ouest et TF1 ce jeudi 11 avril, le conseil municipal qui se tenait la veille à Cambo-les-Bains a été perturbé par l’arrivée d’opposants à un projet de logements, d’abord présents à l’extérieur de la mairie avant de faire irruption dans la salle qui accueillait la séance du jour consacrée au vote du budget.

Malgré cette intrusion, la séance a d’abord suivi son cours avant d’être finalement suspendue par l’édile après deux heures de débat. Sans prononcer un seul mot, le maire a fait passer un message sur l’écran de la salle pour couper court aux discussions à cause de la cinquantaine de personnes présentes dans une ambiance particulièrement sonore.

Les défenseurs des terres agricoles opposés à ce projet immobilier Marienia étaient venus équipés. Et en découvrant le message du maire, ils ont logiquement fêté cette décision, aidés de bâtons, cloches et casseroles pour se faire entendre.

Malgré la suspension de séance organisée avec calme, un mouvement de foule lors de la sortie du maire a provoqué une bousculade et sa chute, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Des « tentatives d’intimidation » pour le préfet

Après cette blessure au niveau de la tête, il a logiquement été exfiltré par les gendarmes présents depuis plusieurs heures pour encadrer les manifestants, avant d’être évacué sur un brancard par les pompiers jusqu’au Centre hospitalier de Bayonne. S’il est sorti dans la nuit de mercredi à jeudi, les résultats de ses examens ne sont pas encore connus.

Pour autant, cette situation inédite a conduit le préfet Julien Charles à sortir du silence pour apporter son soutien à l’élu local et au conseil municipal « dont le bon fonctionnement a été gravement entravé ». L’occasion de condamner ce qu’il a qualifié de « tentatives d’intimidation » qui ont entraîné « une bousculade et la chute au sol du premier magistrat de la commune ».

Le procureur de la République de Bayonne a indiqué ce jeudi qu’une enquête avait été ouverte pour « des faits de violences en réunion sur un élu ». Selon le procureur, les événements de mercredi soir sont de nature à porter « atteinte aux principes républicains », comme le rapporte France Bleu.

Comme évoqué en début d’année dans une interview accordée à France Bleu Pays basque, le maire de la commune d’un peu moins de 7 000 habitants défend ce projet immobilier comprenant une centaine de logements, dont la moitié en social. Les opposants à ce projet, parmi lesquels on retrouve aussi des élus de l’opposition, lui reprochent de vouloir s’implanter sur des terres utilisées occasionnellement à des fins agricoles. Le 6 janvier, une manifestation similaire avait déjà eu lieu devant la mairie. D’ailleurs, les opposants au projet avaient déjà tenté de prendre part aux débats, mais sans succès.

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