Bronchiolite : le vaccin recommandé pour tous les seniors à compter de la rentrée 2024

Le virus respiratoire à l’origine de la bronchiolite peut provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu’au décès, chez les personnes âgées.
PHILIPPE LOPEZ via Getty Images Le virus respiratoire à l’origine de la bronchiolite peut provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu’au décès, chez les personnes âgées.

SANTÉ - La bronchiolite ne touche pas que les nourrissons. Face aux risques pour les seniors, la Haute autorité de santé recommande ce jeudi 4 juillet la vaccination des Français les plus âgés, avec l’un ou l’autre des deux vaccins disponibles contre le principal virus à l’origine de cette infection.

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Bien connu comme cause majeure de bronchiolite chez les plus petits, le virus respiratoire syncytial (VRS) peut aussi provoquer de graves complications, pouvant aller jusqu’au décès, chez les personnes âgées. Aucun traitement contre les infections respiratoires à VRS n’existait jusqu’ici, mais deux vaccins ont récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les seniors : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer).

Après évaluation, la HAS « recommande de vacciner, avec l’un ou l’autre de ces vaccins, les personnes âgées de 75 ans et plus, ainsi que les personnes de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques », selon un communiqué.

Si le ministre de la Santé – présent ou futur – suit la recommandation de la HAS, comme c’est généralement le cas, ces vaccinations pourront être prises en charge par l’assurance maladie. Les 75 ans et plus sont « particulièrement vulnérables » face au VRS, a exposé l’autorité sanitaire.

Cause de morbidité et mortalité chez les 75 ans et plus

En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, cette catégorie a représenté 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS. Et des études au Royaume-Uni et aux États-Unis ont montré l’importance de ce virus comme cause de morbidité et mortalité chez les 75 ans et plus, indépendamment de facteurs de risque, a précisé l’autorité sanitaire.

Quant aux 65 ans et plus, la vaccination est recommandée seulement à ceux ayant des pathologies respiratoires chroniques (particulièrement une bronchopneumopathie chronique obstructive, BPCO) ou cardiaques chroniques (notamment une insuffisance cardiaque), « susceptibles de s’aggraver lors d’une infection à VRS ».

La HAS a pris en compte les données d’efficacité des deux vaccins sur les infections des voies respiratoires inférieures chez les 60 ans et plus, qui ont notamment « montré une réduction de ces infections de 83 % pour Arexvy et de 67 à 86 % pour Abrysvo selon le critère retenu (2 ou 3 symptômes) ».

La HAS réévaluera sa recommandation une fois certaines données consolidées, concernant l’efficacité en vie réelle de ces vaccins sur les hospitalisations et les décès imputables aux infections à VRS, le bénéfice attendu dans d’autres populations, notamment chez les patients immunodéprimés, et la pharmacovigilance.

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