Bolivie: 17 arrestations au lendemain du coup d'État avorté

Les autorités boliviennes ont fait défiler jeudi des détenus menottés devant les médias, annonçant 17 arrestations au lendemain du coup d'État manqué dans un pays en proie à une grave crise économique.

La tempête institutionnelle n'a soufflé que quelques heures, mais suffisamment pour laisser apparaître les fragilités de la Bolivie alors que s'aiguisent les appétits en vue de la présidentielle de 2025.

Les motivations du chef de l'armée Juan José Zúñiga, qui avait installé des hommes et blindés sur la place Murillo, face au Parlement et au palais présidentiel, restent confuses. Avant son arrestation par la police, puis celle du chef de la Marine Juan Arnez Salvador, le général Zúñiga avait dit vouloir « restructurer la démocratie, d'en faire une véritable démocratie [...]. Pas celle de quelques-uns, pas celle de quelques maîtres qui dirigent le pays depuis 30 ou 40 ans ». Mais lors de son arrestation, il a aussi affirmé avoir agi sur ordre du chef de l'État qui lui aurait demandé de « mettre en scène quelque chose pour augmenter sa popularité ».

15 autres personnes arrêtées

Le président Arce, dégradant le général Zúñiga et faisant prêter serment mercredi à un nouveau commandement des forces armées, a affirmé au contraire qu'il s'agit d'une « tentative de coup d'État par des militaires qui salissent l'uniforme ». Son ministre de l'Intérieur, Eduardo Del Castillo, a fustigé « deux militaires putschistes qui voulaient détruire la démocratie ».


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