Biélorussie: l’opposition en exil renouvelle son conseil de coordination

Près de quatre ans après le soulèvement démocratique durement réprimé par Alexandre Loukachenko, la diaspora se dote d’un nouvel organe afin d’asseoir sa représentation auprès des instances internationales.

De notre correspondante à Vilnius,

Alexandra, une Biélorusse installée en Slovénie depuis neuf ans, ne fait pas de porte-à-porte pour tenter de convaincre les électeurs de l’élire au conseil de coordination. Elle distribue ses tracts en ligne, via des boucles de messagerie qui réunissent les Biélorusses à l’étranger. Elle est candidate sur la liste du choix européen, composée des proches de l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa.

Elle a aussi réussi à décrocher quelques interviews dans la presse biélorusse en exil. « C’est la première élection libre depuis si longtemps », se réjouit la candidate interviewée par téléphone depuis Ljubljana. Active en politique au début des années 2000, elle avait choisi d’émigrer, mais la révolution de 2020 lui a redonné espoir.

«Apporter plus de démocratie dans les structures de l’opposition»

Les candidats de douze listes vont s’opposer du 25 au 27 mai pour un scrutin qui va se dérouler uniquement via une application sécurisée. Si certaines listes réunissent les candidats selon leurs affinités politiques, d’autres font d’une appartenance à un corps de métier le critère principal. C'est le cas de la liste menée par Alexander Azarov, un ancien membre haut placé des « siloviki », les forces de l’ordre, aujourd’hui en exil et à la tête de l’organisation dissidente Bypol qui les rassemble.


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