Législatives : Jérôme Peyrat, ex-conseiller d'Emmanuel Macron condamné pour violences conjugales, candidat en Dordogne

Jérôme Peyrat, ancien conseiller du président, annonce vendredi 14 juin sa candidature sans étiquette pour les élections législatives en Dordogne, malgré sa condamnation pour violences conjugales. Il affirme avoir le soutien de la majorité.

Une candidature surprenante. Le maire Renaissance de La Roque-Gageac, commune de Dordogne, Jérôme Peyrat a annoncé à France Bleu vendredi 14 juin sa candidature dans la quatrième circonscription du département pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. L'ancien conseiller d'Emmanuel Macron avait été condamné pour violences conjugales.

"Avec ce que j'ai connu, je n'ai plus peur de rien, avec ce que j'ai enduré, ce que mes proches ont dû endurer, je n'ai plus peur de rien", se défend-il.

Ancien conseiller à l'Élysée, Jérôme Peyrat a quitté son poste en janvier 2020 lorsqu'une enquête préliminaire le concernant a été lancée. Il a ensuite été reconnu coupable de violences envers son ancienne compagne, ce qui lui avait valu 14 jours d'interdiction totale de travail, et condamné avec sursis à une amende de 3.000 euros.

Investi pour les législatives de 2022 par la coalition de la majorité présidentielle, il avait finalement retiré sa candidature, son investiture ayant été largement critiquée.

Anticipant des critiques, Jérôme Peyrat assure avoir pris la bonne décision en se présentant aux législatives à venir.

"Il y a des gens qui ont eu des peines de prison, qui ont commis des crimes, je n'accepte pas d'être assimilé à tout cela", a encore assuré Jérôme Peyrat auprès de France Bleu.

Énarque, Jérôme Peyrat a notamment conseillé les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy et a aussi assuré la direction générale de l'UMP en 2004, avant de travailler pour Emmanuel Macron. Il est maire de La Roque-Gageac depuis 1995.

Pour les scrutins législatifs à venir, le maire indique qu'il sera candidat sans être investi par aucun parti. En revanche, il affirme avoir reçu "le soutien de Renaissance, du Modem et de Horizon sur le plan national et local".

Il dit avoir décidé de se présenter pour "proposer une alternative sérieuse aux deux coalitions extrémistes", dénonçant des programmes qui "mettraient la France, les retraites, l'économie, l'épargne à genoux".

"Tout le monde le sait, je suis un proche d'Emmanuel Macron, j'ai travaillé pour lui, mais je garde aussi ma liberté de parole", affirme le jeune candidat.

Jérôme Geyrat n'est pas le seul candidat à avoir été condamné pour violences conjugales. Le député LFI sortant Adrien Quatennens a été investi dans le Nord par les Insoumis.

Article original publié sur BFMTV.com