Législatives: qui est Jérôme Peyrat, l'ex-candidat LaREM condamné pour violences conjugales?

Jérôme Peyrat, ex-candidat LaREM condamné pour violences conjugales. - Capture d'écran BFMTV
Jérôme Peyrat, ex-candidat LaREM condamné pour violences conjugales. - Capture d'écran BFMTV

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La polémique enflait depuis plusieurs jours, y compris dans les rangs de La République en Marche (LaREM). Investi par la coalition Ensemble (LaREM, Horizons, MoDem) dans la quatrième circonscription de Dordogne pour les législatives, en dépit d'une condamnation pour violences conjugales envers une ex-compagne en 2020, Jérôme Peyrat a annoncé ce mercredi après-midi le retrait de sa candidature.

Son investiture avait été annoncée le 7 mai dernier par Ensemble; la députée LaREM sortante, Jacqueline Dubois, n'avait pas été réinvestie et avait décidé de maintenir sa candidature, entrant en dissidence.

"L'alliance de la mauvaise foi, des raccourcis partisans et de la bonne conscience a peu de frais, amplifiée par des canaux digitaux où l'anonymat le dispute à l'ignorance des procureurs d'occasion, amalgame un épisode de ma vie sur lequel je me suis largement expliqué, avec une violence qui m'est totalement étrangère", s'est défendu Jérôme Peyrat ce mercredi dans un communiqué.

Défendu par Guerini avant un rétropédalage

Plus tôt dans la journée, Stanislas Guerini, délégué général de LaREM, avait suscité un tollé en le qualifiant sur franceinfo d'"honnête homme" et en disant ne pas le croire "capable de violences sur les femmes". Des propos suivis d'un rétropédalage en règle ce mercredi après-midi, via un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Ancien conseiller à l'Élysée, Jérôme Peyrat avait quitté son poste en janvier 2020 lorsqu'une enquête préliminaire avait été ouverte à son endroit. Il avait été reconnu coupable et condamné en septembre de la même année à 3000 euros d'amende avec sursis pour des faits de violence, qui avaient valu à son ancienne compagne 14 jours d'ITT.

"Suite à un événement survenu dans ma vie personnelle à la fin du mois de décembre 2019, je fais actuellement l'objet d'une enquête préliminaire", avait-il indiqué dans un communiqué, cité par Sud Ouest, en janvier 2020.

Un arrêté paru au Journal officiel du 28 janvier 2020 fait état de cette "cessation de fonctions", à "(sa) demande". Au "Château", son poste afférait notamment aux relations avec les élus locaux.

Ancien conseiller de Chirac et Sarkozy

Âgé de 59 ans, Jérôme Peyrat a frayé pendant plusieurs années dans les plus hautes sphères de l'État. Énarque, il a notamment conseillé les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy et a aussi assuré la direction générale de l'UMP en 2004, lorsque le parti était dirigé par ce dernier. Il a aussi été collaborateur de Nathalie Kosciusko-Morizet.

Selon un portrait de L'Opinion paru en mai 2019, c'est l'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron, Philippe Grangeon, qui avait recruté ce "haut fonctionnaire, élu de terrain et apparatchik", comme le qualifiait le quotidien.

En 2020, quelques mois après sa démission de l'Élysée, le Périgourdin avait malgré tout présenté sa candidature à sa réélection à la mairie de La Roque-Gageac, commune de quelque 470 âmes, dont il est maire depuis 1995.

Un an après sa démission de l'Élysée, Jérôme Peyrat avait obtenu un autre poste. En janvier 2021, quelques mois après sa condamnation par la justice, Jérôme Peyrat était devenu conseiller politique de Stanislas Guerini, rapportait alors France Bleu Périgord, et avait aussi pris sa carte au sein du parti présidentiel, d'après la radio publique.

Article original publié sur BFMTV.com