En Belgique, les élections européennes éclipsées par des élections locales

Les Belges se rendent dimanche 9 juin aux urnes pour élire 22 députés européens. Mais en Belgique, ce scrutin passe quasiment inaperçu. En cause, les scrutins nationaux qui se tiennent, eux aussi, ce dimanche : le scrutin législatif et ensuite les quatre scrutins régionaux. Au total, les électeurs belges doivent donc élire des députés pour six parlements. Et la campagne s’est focalisée sur les enjeux internes avec les craintes d’un nouveau blocage des institutions fédérales.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

La Belgique s’attend à une poussée des extrêmes. Chez les francophones de Bruxelles et de Wallonie, c’est l’extrême-gauche. Les sondages donnent 15% au PTB, le Parti des travailleurs dont la référence est le marxisme. Son chef de file, Raoul Hedebouw, croit à une coalition régionale de gauche.

« Il faut que nous trouvions des partenaires de coalition. Mais pour faire une rupture, c'est-à-dire par exemple ramener l'âge de la pension à 65 ans, il faut savoir qu'en Belgique, on a l'âge de la pension à 67 ans. C'est intenable. Une taxation des fortunes : il faut ce point de rupture. Et troisièmement, c'est important de casser l'austérité européenne », plaide-t-il.

Vers une Belgique à nouveau ingouvernable ?

Et chez les Flamands, on attend des records de l’extrême-droite. Le Vlaams Belang est crédité de 25% des intentions. Son président Tom Van Grieken estime le moment propice pour l’indépendance de la Flandre.


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