Au Togo, des élections législatives et régionales à forts enjeux

Au Togo, toutes les élections présidentielles organisées depuis l’avènement de la démocratie, en 1990, ont été contestées par l’opposition, avec des vagues de violences notamment lors du scrutin présidentiel d’avril 2005.  - Credit:DR
Au Togo, toutes les élections présidentielles organisées depuis l’avènement de la démocratie, en 1990, ont été contestées par l’opposition, avec des vagues de violences notamment lors du scrutin présidentiel d’avril 2005. - Credit:DR

Le Togo organise ce lundi 29 avril des élections législatives et régionales sur fond de crise constitutionnelle à la suite de l'adoption d'une nouvelle Constitution par le Parlement, majoritairement acquis au régime du président Faure Essozimna Gnassingbé. Ces élections sont cruciales pour le pays, qui va passer d'un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire après la promulgation par le chef de l'État togolais dans les deux semaines qui suivent de l'adoption de la nouvelle Constitution.

Démarrée le 13 avril dernier pour s'achever ce samedi, la campagne électorale, qui s'est déroulée dans le calme, a permis à l'opposition de fouler certains recoins jusqu'alors interdits pour des raisons de sécurité à cause de la menace terroriste au nord du pays. L'opposition dite radicale, qui est cette fois-ci descendue dans l'arène après avoir boycotté les dernières législatives de 2018, compte faire un bon score alors que l'Union pour la République (Unir), le parti présidentiel, espère renforcer sa position au sein du Parlement et surtout acter le changement de régime engagé. Puisque, désormais, le pouvoir résidera entre les mains du Premier ministre qui sera obligatoirement « le chef du parti majoritaire » à l'Assemblée nationale. Dans tous les cas, le chef du parti vainqueur des élections de lundi sera nommé à cette nouvelle fonction. Et le président du parti majoritaire actuellement à l'Assemblée n'est autre que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.

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