Gabriel Attal accuse le RN et la gauche d'avoir "voté contre les intérêts de la France en Europe"

Gabriel Attal a accusé lundi 13 mai le Rassemblement national et la gauche d'avoir "voté contre les intérêts de la France en Europe", lors d'un meeting à Lyon avec la tête de liste de la majorité Valérie Hayer qui a défendu un "pacte pour la jeunesse" du continent.

Dans cette campagne, "nous sommes les seuls à parler d'Europe. Et nos opposants, de quoi ils parlent-ils? Ils parlent d'eux-mêmes, beaucoup. Ils parlent de 2027, énormément. Mais de l'Europe et des Français, pas un instant", a lancé le Premier ministre devant environ 400 personnes aux Docks Circus.

"La promesse du RN, c'est le Frexit"

"Ça les forcerait à dire ce qu'ils ne veulent surtout pas que l'on voie: tous ces votes où ils ont voté, ensemble, du RN à la Nupes, contre les intérêts de la France en Europe ! Contre les intérêts des Français !", a accusé Gabriel Attal.

Le chef du gouvernement a une nouvelle fois attaqué le RN, "croque-morts de l'Europe", "parti de la duplicité et des double discours". "La promesse du RN, c'est le Frexit, rien d'autre que le Frexit pour les Français", c'est à dire une sortie de l'Union européenne, a-t-il lancé.

S'exprimant après le Premier ministre, Valérie Hayer a exposé un "pacte pour la jeunesse" européenne.

"Aujourd'hui, si on écoute (les sondeurs), un tiers seulement des jeunes de 18 à 34 ans prévoient d'aller voter. Et parmi ce tiers, un tiers prévoirait de voter pour l'extrême droite ! Je ne l'accepte pas ! Ne l'acceptons pas !", a-t-elle lancé.

Les enjeux du dérèglement climatique et du futur du travail

Premier élément de ce "pacte": "reprendre la marche en avant des droits humains", a-t-elle dit, citant notamment l'inscription de l'IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux.

Valérie Hayer souhaite également "amplifier le succès d'Erasmus", en l'ouvrant notamment aux apprentis, et a rappelé sa volonté d'instaurer un Pass culture européen et un Pass rail illimité sur le continent.

Par ailleurs, a-t-elle développé, "nous devons répondre à deux préoccupations majeures exprimées par notre jeunesse. Celle du dérèglement climatique et celle du futur du travail. Ils veulent grandir dans un monde durable et ils veulent des métiers qui ont du sens. Ils veulent empêcher la fin du monde et savoir pourquoi ils se lèvent le matin. La bonne nouvelle? Ces deux enjeux vont de pair!"

Le chef de file des sénateurs Horizons Claude Malhuret a de son côté qualifié Jordan Bardella de "Dom Juan de sous-préfecture".

"L'enjeu est simple, le même depuis 2017. Un pôle central, démocratique, opposé à deux extrêmes", qu'il a qualifiés de "cinquième colonne des poutino-pétainistes et des poutino-wokistes".

Article original publié sur BFMTV.com