Argentine: le président Javier Milei assure qu'il ne compte pas fermer les universités publiques

Le président argentin Javier Milei a assuré, dimanche 28 avril, qu'il n'avait pas l'intention de fermer les universités publiques, cinq jours après la plus grande manifestation du secteur contre la politique d'austérité de son gouvernement.

Le président argentin Javier Milei, interrogé sur la la chaîne de télévision LN+, indique n'avoir « jamais pensé à fermer les universités publiques ». « Nous n'avons jamais pensé à cesser de les financer », a encore affirmé M. Milei, rééditant ses propos prononcés plus tôt sur la radio Rivadavia. « Nos opposants ont inventé un mensonge et nous attaquent à partir de ce mensonge », a aussi estimé le chef de l'État argentin.

« Étant donné que ceux qui paient les impôts financent les universités publiques, nous exigeons des audits. Cela fait dix ans qu'il n'y en a pas eu. Qui est-ce qui ne veut pas d'audit des dépenses ? Le voleur », a-t-il finalement ajouté. Javier Milei, un économiste ultralibéral, est devenu président de l'Argentine en décembre avec la promesse de faire baisser une inflation à trois chiffres, qui s'est établie à 287,9% sur douze mois en mars 2024 selon l'institut national de la statistique.

État d'urgence budgétaire

Le mardi 23 avril, des centaines de milliers de personnes, étudiants, diplômés et universitaires principalement, ont manifesté dans la capitale Buenos Aires et les principales villes du pays, rejoints notamment par des syndicats et des partis d'opposition. Les universités argentines se sont déclarées en état d'urgence budgétaire après que le gouvernement a décidé en 2024 de leur allouer la même enveloppe qu'en 2023 malgré l'inflation.


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