Après la riposte calibrée sur Ispahan, la fin de l’engrenage entre Israël et l’Iran ?

“Même si les détails restent flous et que les dénégations iraniennes restent fortes, il semble très probable, compte tenu de l’histoire récente et des commentaires assurés d’officiels américains, qu’une attaque limitée de drones israéliens ait été lancée sur la ville iranienne d’Ispahan” aux premières heures du vendredi 19 avril, écrit The Guardian.

Et ce, en réaction à l’attaque massive de drones et de missiles lancée par l’Iran cinq jours plus tôt, et déjouée par Israël avec l’aide de ses alliés. Celle-ci avait été organisée, selon Téhéran, en réponse à une attaque de l’État hébreu contre le consulat iranien à Damas, en Syrie.

Le fait d’avoir choisi la région d’Ispahan, où l’on trouve une base militaire aérienne, ainsi que des installations importantes du programme nucléaire iranien, comme le site sensible de Natanz, donne à cette attaque, “qu’elle ait été lancée à l’extérieur ou à l’intérieur des frontières de l’Iran […] une importance plus que symbolique”, estime le quotidien britannique.

“Bidon” et “ridicule”

Pour de nombreux analystes, la faible ampleur de la riposte israélienne est pour le moins significative. Israël “a commis aujourd’hui une action ridicule et très modeste afin de restaurer sa réputation perdue”, écrit ainsi le journal iranien Jam-é Jam, publication de la télévision d’État.

À l’opposé, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir, chargé de la Sécurité nationale et partisan d’une réponse forte à l’attaque iranienne sur Israël, a tweeté un seul mot : “Bidon ! ”.

Cette attaque, estime Jam-é Jam, “a été conçue selon le plan des États-Unis, car ces derniers souhaitent mettre fin aux aventures d’Israël et empêcher l’augmentation des tensions nuisibles aux intérêts américains dans la région”. De son côté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a indiqué que son pays n’était “pas impliqué” dans cette attaque.

Pour le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, il s’agit d’une “réponse calibrée et limitée pour éviter l’escalade régionale”.

Le risque d’un embrasement se réduit

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