Quand Anna Wintour gagne la bataille de Paris

La Fashion Week, qui s'achève mardi 5 mars à Paris, n'est pas une affaire de chiffons : ce qui se joue dans ses coulisses est un combat d'animaux politiques. Ainsi, Anna Wintour, la patronne du Vogue américain, n'est pas le Diable s'habillant en Prada. Elle est bien plus. Une redoutable femme de pouvoir régnant non seulement sur le groupe de presse Condé Nast, mais aussi sur tout le luxe, y compris français – secteur leader des exports hexagonaux. Les semaines de la mode qui se sont succédé depuis mi-février de New York à Londres via Milan ont été l'occasion de la voir à l'œuvre. Mais c'est à Paris qu'elle a été la plus brillante : elle aura ainsi réussi à gober tout cru Emmanuel Macron en le convainquant de la laisser organiser une nuit dédiée à Vogue place Vendôme en juin ; le tout en séduisant la jeune garde créative française – elle a décoré des Arts et des Lettres Simon Porte Jacquemus devant une audience qu'elle a mise dans sa poche à tour de saillies drolatiques – comme Garbo, Anna rit. Et pour finir en beauté, elle préside ce soir, 4 mars, une soirée de collecte de fonds pour Joe Biden… On vous raconte cette aventure de soft power – où l'on croise d'autres figures de femmes fortes, de la duchesse de Guermantes à Gabriella Crespi via Catherine Deneuve, le tout sur fond d'étiquettes flottant sur les vêtements et d'étuis à Chupa Chups…

►IVG. L'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution, actée par le Congrès à Versailles, ce lundi 4 mars [...] Lire la suite