Agriculteurs en colère : autoroutes A1, A6, A10-11, A13, A15... Les perturbations prévues vendredi

Alors que la tension est montée d'un cran mercredi, notamment à Agen, les renseignements s'alarment dans une note des "risques de dérapage". Suivez notre direct.

La journée de vendredi pourrait marquer une nouvelle étape dans la crise des agriculteurs, qui pourraient se rendre à Paris. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)
La journée de vendredi pourrait marquer une nouvelle étape dans la crise des agriculteurs, qui pourraient se rendre à Paris. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)

Les annonces se font attendre et la tension est montée d'un cran, notamment à Agen, où la préfecture a été visée par des jets de détritus et de lisier de la part d'agriculteurs, ainsi qu'un feu de bottes de pailles devant les grilles. Une attente de décisions qui fait craindre aux renseignements un "risque de dérapage", accru au fur et à mesure de l'attente, s'alarment-ils dans une note.

Les agriculteurs accentuent un peu plus leur mobilisation ce jeudi, avec de premières actions en Île-de-France, tandis que la mobilisation se poursuit, notamment sur l'A7 et sur l'A62. Le gouvernement pourrait faire des annonces vendredi, alors que la FNSEA a publié une quarantaine de revendications.

INFOS EN DIRECT TERMINÉES19 mises à jour
  • À la une

    Les perturbations prévues vendredi :

    Vendredi pourrait être une journée clé pour l'avenir du mouvement des agriculteurs, alors que Gabriel Attal et Marc Fesneau doivent donner des réponses à l'occasion d'un déplacement, dans l'après-midi. Les réponses attendues n'empêchent pas la poursuite de la mobilisation.

    La région Île-de-France sera sans doute la plus scrutée, avec l'appel de deux syndicats agricoles franciliens à faire un blocus de Paris en bloquant "les accès à la capitale de 14h à minuit. L'autoroute A1, l'A6, l'A10-11, l'A13, l'A15 sont ciblées, mais les points précis de blocage encore inconnus.

    L'Occitanie, région épicentre de la mobilisation, continuera d'être perturbée avec une manifestation des viticulteurs sur l’A61 et l’A9, selon Actu Occitanie. À Sète, l'A9 vers Montpellier sera aussi perturbée à partir de 9 heures, en raison d'un convoi en direction de Montpellier.

    En Nouvelle-Aquitaine, les points traditionnels de blocage de l'A62 à Agen devraient être reconduits, ainsi que d'autres point de blocages localement, notamment autour de Bordeaux, ou sur l'A10 en direction de Paris.

    En Auvergne-Rhône-Alpes, l'autoroute A7 devrait continuer à être perturbée dans la Drôme, d'autres points de blocage comme autour de Lyon sur l’A42 et l’A6, continueront à être bloquées, ainsi que l'A43 à proximité de Chambéry.

    Dans les Hauts-de-France, l'autoroute A1 pourrait encore être bloquée, cette fois à hauteur du péage de Chamant. dans les deux sens, tout comme l'A16 entre Beauvais et Paris, où les agriculteurs comptent avancer vers Paris.

    En Bretagne, l'A84 et la RN12 au niveau de Guingamp seront toujours bloquées, ainsi que des dépôts pétroliers.

  • À la une

    Ce qu’il faut retenir :

    Les blocages des agriculteurs s’amplifient avec l’intégralité des régions métropolitaines touchées. Les points majeurs se situent sur autoroute A7, sur l’autoroute A 16 et sur l’A62. Le détail des perturbations du jour dans cet article

    Des annonces seront faites vendredi après-midi, indique le ministère de l'Agriculture, sans doute à l’occasion d’un déplacement de Gabriel Attal auprès d’agriculteurs. Les renseignements alertent sur les "risques de dérapages" si le conflit s'éternise. Plus d'infos dans cet article

    Des actions coups de poing se multiplient. Après la préfecture d’Agen, recouverte de lisier et devant les grilles de laquelle des bottes de pailles ont été enflammées jeudi soir, des supermarchés sont ciblés ce jeudi par les agriculteurs, qu'ils accusent de "se gaver" sur leur dos. Dans le Vaucluse et la Drôme, des camions remplis de produits étrangers ont été déchargés par les agriculteurs sur les points de blocage, et la nourriture détruite ou distribuée.

    Un nouvel accident a été recensé sur un point de blocage d'agriculteurs. Cette nuit sur l'A20, à hauteur de Montauban, un véhicule a percuté un ballot de paille installé sur les voies, où la circulation était pourtant fermée. À son bord, trois personnes dont deux ont été légèrement blessées. Plus d'infos dans cet article

  • LFI demande un débat puis un vote à l'Assemblée

    La colère agricole pourrait bien se réinviter à l'Assemblée nationale dans les prochains jours. Mathilde Panot demande à Gabriel Attal un débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale "sur les réponses à la colère légitime des agriculteurs partout dans le pays".

    "Nous voulons des mesures d’urgence: encadrement des marges avec garantie de prix planchers pour vivre dignement de son métier, moratoire sur les accords de libre-échange, clause de sauvegarde sanitaire et environnementale ou encore caisse de défaisance de la dette agricole", explique-t-elle sur X.

    Parmi les demandes de la FNSEA figurent en effet le retrait de normes environnementales, qui, si elles étaient consenties par le gouvernement, pourrait susciter une vive colère au sein de la Nupes. La réponse du gouvernement à la colère agricole est prévue vendredi dans l'après-midi.

  • Plusieurs préfectures ciblées

    L'absence de réponse des forces de l'ordre face aux actions coups de poing des agriculteurs d'Agen mercredi, qui ont notamment déversé du lisier sur la préfecture et brûlé des ballots de paille semble avoir donné des idées à leurs collègues d'autres départements.

    Des actions similaires ont ainsi été constatées à Poitiers, où la préfecture a été aspergée de lisier, mais aussi à Toulon, où la préfecture du Var a été aspergée de purin et de laine de mouton, comme le montre France Bleu.

  • Quelles sont les pistes envisagées par le gouvernement ?

    Une première réponse aux agriculteurs doit être donnée vendredi après-midi lors d'un déplacement de Gabriel Attal et Marc Fesneau. Selon BFMTV, la taxation du gazole non routier (GNR) est au coeur de cette réponse, alors que les agriculteurs dénoncent la hausse progressive des taxes.

    L'une des pistes est de permettre aux agriculteurs de bénéficier du remboursement de la TICPE (taxe sur le GNR) dès février. A moyen terme, l'idée serait de demander aux pétrolier d'avancer cette réduction de taxe avant remboursement pr l'État, et non plus aux agriculteurs, afin de soulager leur trésorerie. Des démarches de remboursement si complexes que 18% des agriculteurs ne demanderaient pas le remboursement.

    Autre réponse envisagée, revenir sur les 4% de terre à laisser en jachère, ou encore sur des contrôles accrus des industriels pour vérifier le respect de la loi Egalim. "Nous ne transigerons pas", assure la FNSEA.

  • Plusieurs radars repeints

    En plus des supermarchés, des banques ou encore de la préfecture et des autoroutes, les agriculteurs mobilisés ciblent également les radars. Plusieurs d'entre eux ont été repeints et ainsi rendus inopérants, rapporte une jounraliste de Sud Ouest.

  • Vers un blocage de Paris vendredi ?

    Alors que des annonces du gouvernement sont attendues vendredi dans l'après-midi, les agriculteurs pourraient faire monter un peu plus la pression en organisant un "blocus" de Paris, rapporte France Bleu. La radio locale cite l'appel de la FDSEA d'Île-de-France et des Jeunes Agriculteurs de la région à "bloquer les accès à la capitale de 14h à minuit. L'autoroute A1, l'A6, l'A10-11, l'A13, l'A15 seront concernés par des "points de blocage", selon leur communiqué.

    Une action qui ne doit toutefois avoir lieu qu'en "dernier recours", "en cas d'échec" des négociations avec le gouvernement, mais "tout est sur la table", selon les Jeunes Agriculteurs

  • Colère des agriculteurs : pourquoi n'y a-t-il pas eu d'interpellations à Agen malgré les débordements ?

    Avant l'effondrement d'un plafond d'un supermarché Leclerc après une action des agriculteurs, Agen a aussi été le lieu de débordements mercredi, devant la préfecture. Des tonnes de lisiers ont été déversées sur la façade, des bottes de pailles incendiées devant la grille et de déchets agricoles déversés dans l'enceinte. Pourtant, aucune interpellation n'a eu lieu, ce qui interroge. Éléments de réponse sur cette clémence des forces de l'ordre dans cet article.

  • Le plafond d'un Leclerc s'effondre après une action des agriculteurs

    Les agriculteurs ont décidé à plusieurs endroits de cibler les supermarchés, pour dénoncer leurs marges sur le dos des agriculteurs. Parmi les opérations, le déversage de lisier sur la devanture, et sur le toit. Un plafond d'un supermarché Leclerc n'a pas résisté au poids et s'est effondré, comme le relaie un journaliste de RMC sur place. Le magasin est fermé pour la journée.

  • La CGT veut faire "converger les revendication des salariés (...) et des agriculteurs"

    La CGT tente de se joindre au mouvement des agriculteurs, et appelle "ses militant·es, partout où c’est possible, à créer les conditions permettant de faire converger les revendications des salarié·es, des travailleuses et des travailleurs agricoles et des agricultrices et des agriculteurs", indique la CGT dans un communiqué, qui précise avoir pris contact avec la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef).

  • "Des propositions de mesures concrètes de simplification" demain

    Vers une sortie de crise ? Le gouvernement s'apprête en tout cas à faire des propositions, vendredi, à l'occasion d'un déplacement conjoint du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de Gabriel Attal, indique un journaliste de France info.

    À cette occasion, l'exécutif fera "des propositions de mesures concrètes de simplification". Parmi les pistes envisagées: une simplification de certaines normes ou le retour d'une fiscalité allégée sur le gazole qui fait rouler les tracteurs des agriculteurs.

    Plus d'informations dans cet article

  • À Agen et Béziers, les supermarchés ciblés

    Après la préfecture, les banques et l'autoroute ces derniers jours, les agriculteurs réunis à Agen ciblent désormais les supermarchés, qu'ils accusent de "se gaver sur le dos des agriculteurs". Parmi les endroits ciblés, la plateforme Système U ou un hypermarché Leclerc, dont les accès sont bloqués et la devanture aspergée de lisier.

    Même scène à Béziers, rapporte Midi Libre, avec une barricade enflammée devant un dépôt Lidl.

  • La permanence d'une députée LFI ciblée

    Catherine Couturier, députée LFI de la Creuse, dénonce sur X les dégradations commises sur sa permanence lors d'une manifestation d'agriculteurs à Guéret, et alors que des membres de son équipe se trouvaient à l'intérieur. "Du fumier déversé en grande quantité sur les vitrines et la porte de ma permanence malgré la lumière dans les bureaux, signifiant la présence de mon équipe et les empêchant de pouvoir sortir librement", décrit-elle.

    Au cours de cette même mobilisation, la préfecture a été recouverte de lisier, comme à Agen quelques heures plus tôt.

    La veille, une méga bassine avait été installée devant la permanence de la députée EELV Lisa Belluco à Poitiers; l'élue s'étant rendue aux manifestations anti-bassines.

  • Deux blessés dans un accident sur un barrage d'agriculteurs

    Deux jours après l'accident qui a coûté la vie à une agricultrice et sa fille sur un barrage d'agriculteur dans l'Ariège, un nouvel accident sur un barrage a eu lieu cette nuit rapporte France 3. Sur l'autoroute A20, à hauteur de Montauban, un véhicule a percuté un ballot de paille installé sur les voies, où la circulation était pourtant fermée.

    À son bord, trois personnes dont deux ont été légèrement blessées. On ignore encore si le conducteur a délibérément forcé un barrage pour circuler sur cet axe fermé à la circulation, qui relie Cahors et Toulouse.

  • Les renseignements alerte sur les "risques de dérapages" si le conflit s'éternise

    Dans une note dévoilée par RTL, la direction nationale du renseignement territorial (DNRT) prévient d'un risque de dérapage au fur et à mesure que le conflit dure et que l'attente d'annonces gouvernementales se prolonge.

    S'ils écrivent que l'attente est forte" chez les agriculteurs sur les réponses gouvernementales à venir, les policiers de la DNRT précisent que "plus les jours passent, plus les risques de dérapages s'accentuent".

    Parmi les points chauds à surveiller dans les 48 heures, la DNRT pointe du doigt la situation de Rennes, où sont attendus 500 manifestants, dont des marins pêcheurs en colère, et une centaine de tracteurs. Ainsi que Montpellier, vendredi, où "600 agriculteurs et 150 tracteurs ont prévu de se rassembler devant la préfecture dans un état d'esprit déterminé".

    La DNRT précise que, à l'exception du Tarn, les agriculteurs s'affranchissent "de façon très limitée" des syndicats agricoles, mais que cette retenue pourrait ne pas durer, notamment du fait de la "part importante de non syndiqués" dans de nombreuses actions, "pas tenus de répondre favorablement aux consignes".

    Preuves de ces risques de débordements accrus, la situation mercredi à Agen, où les agriculteurs ont ciblé un fast-food et la préfecture, recouverte de lisier et où des bottes de pailles enflammées ont été déposées devant les grilles. Autre exemple, sur l'A7, où des camions étrangers ont été arrêtés par des agriculteurs et dont la marchandise a été soit brûlée, soit distribuée, comme le rapporte BFMTV.

  • Le point sur les perturbations :

    Pour la première fois depuis le début de la colère du monde agricole, l'Île-de-France connaît ses premières perturbations, avec une opération escargot sur la N12 dans les Yvelines. Des actions sont aussi prévues en Seine-et-Marne et dans l'Essonne dans la matinée.

    Dans l'Oise, les agriculteurs poursuivent leur blocage sur l'A16 à hauteur de Beauvais, mais pourraient rejoindre la capitale ce vendredi ou " samedi dans la matinée", a confié l'un de leurs représentants au Parisien.

    En région PACA, l'autoroute A7 est toujours le lieu d'une importante mobilisation, au niveau d'Avignon en direction de Lyon l'autoroute est coupée, à Bollène en direction de Marseille. Plus au Nord, elle est coupée entre les sorties 12 et 17, dans la Drôme. L'A9 est elle aussi coupée en direction du Nord. L'A51 est elle fermée entre les péages de Meyrargues et La Saulce, selon le gestionnaire.

    Dans les Hauts-de-France, l'autoroute A1, qui relie Lille et Paris, est coupée dans les deux sens à hauteur de Seclin, comme l'avaient annoncé hier les agriculteurs. Autres perturbations, l'autoroute A25 qui relie Dunkerque et Lille est coupée dans les deux sens, et l'A2 est coupée à Valenciennes en direction de Bruxelles.

    Dans le Grand Est, la. circulation sera coupée toute la journée sur l'autoroute qui mène à Strasbourg, la M35, ainsi que sur l'A35 au niveau de Colmar.

    En Occitanie, l'A62, épicentre de la mobilisation, est toujours coupée à Agen tout comme l'A64 au niveau de Carbonne. Des perturbations sont prévues sur l'A10 avec une opération escargot en Charente est une coupure en Corrèze à la mi)journée. L'A20 est elle bloquée au niveau de Montauban.

    En Bretagne, plusieurs accès aux routes nationales sont bloquées, marins pêcheurs et agriculteurs doivent se retrouver à Rennes dans l'après-midi.

    Tout les détails dans cet article.

  • Attal auprès des agriculteurs vendredi pour des annonces ?

    Pour répondre à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal fera des annonces vendredi après-midi, selon Europe 1, à l'occasion d'un déplacement auprès d'agriculteurs. La FNSEA a été claire et appelle le gouvernement à prendre en compte "l'intégralité" de leurs demandes.

  • La liste des revendications de la FNSEA

    La FNSEA, premier syndicat agricole, a publié mercredi soir une liste claire de revendications à destination du gouvernement. Parmi elles, la FNSEA veut des aides "immédiates" et un allègement des contraintes environnementales. FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent le gouvernement à prendre en compte "l'intégralité" de leurs demandes. Des demandes immédiates qui représentent une enveloppe de "plusieurs centaines de millions d'euros", évalue la FNSEA.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct pour suivre l'évolution de la colère des agriculteurs, alors que les blocages s'étendent et