Colère des agriculteurs: le renseignement prévient d'un "risque de dérapages" si le mouvement dure
Le mouvement des agriculteurs continue de s'amplifier. Ce jeudi, à Rennes, ils seront rejoints par les marins-pêcheurs et des professionnels du BTP. Vendredi, à Montpellier, 600 agriculteurs sont attendus avec 150 tracteurs. Et une action est envisagée la semaine prochaine à Paris. Le renseignement relève "l'état d'esprit déterminé" des agriculteurs.
Dans une note transmise mercredi, et que BFMTV à pu consulter, les services du renseignement observent que le mouvement de colère fédère de plus en plus de participants. Majoritairement des membres des syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs, mais aussi de nombreux agriculteurs non syndiqués.
Des risques de débordements
Pour l'heure, selon cette note, le mouvement reste calme, les conjonctions de lutte avec d'autres professions restent marginales. Pour autant, le renseignement prévient: "Plus les jours passent plus les risques de dérapages s'accentuent." Il relève des risques de débordement si le mouvement de protestation s'inscrit dans le temps, et avertit que la contestation pourrait alors dépasser les organisations syndicales.
Les services du renseignement avaient envisagé des "actions tous azimuts" comme l'arrêt de camions et des déversements de cargaisons de produits étrangers, comme cela s'est produit sur l'A7 ce jeudi matin, à hauteur de Montélimar (Drôme).
"Des mesures immédiates pourraient calmer les esprits les moins échauffés", écrit encore le renseignement, qui cite notamment comme mesure l'abandon de la hausse du gazole non routier. Autre mesure immédiate qui pourrait apaiser la colère des agriculteurs en Occitanie: la venue du président de la République, Emmanuel Macron, ou du Premier ministre Gabriel Attal.