Afrique du Sud: le système boursier et le ministre de l'Enseignement dans la tourmente

Le système boursier, pour les élèves les plus défavorisés qui souhaitent continuer leurs études supérieures, est dans la tourmente. Cet organisme prend notamment en charge les frais de scolarité et les loyers de ces étudiants, soit près d’un million de Sud-Africains à l’heure actuelle. Mais son fonctionnement est sous le feu des critiques.

Avec notre correspondant à Johannesburg, Claire Bargelès

Le conseil d’administration de ce système boursier a été dissous, vendredi, et l’ensemble de l’organisation placée sous tutelle par le gouvernement. Dans une conférence de presse, le ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu les échecs du Programme national de soutien financier aux étudiants, connu sous l’acronyme « NSFAS », incapable de mener à bien, selon lui, « certaines de ses responsabilités les plus élémentaires. »

Parmi ces manquements, on compte : l’incapacité à produire un rapport annuel devant le Parlement, la signature de contrats douteux avec des sous-traitants, et un manque de réponse aux étudiants. Ces derniers jours, plusieurs manifestations universitaires ont eu lieu pour dénoncer des retards de paiement, mettant les bénéficiaires en grande difficulté.

Viennent s’ajouter des accusations de corruption, de la part d’une organisation de la société civile, qui touchent directement le ministre, Blade Nzimande. Des partis d’oppositions ont, depuis, réclamé sa tête. « Je ne démissionnerai pas » a-t-il répondu, alors qu’il se trouve sur les listes de l’ANC pour les élections générales le mois prochain.


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