Les États-Unis torpillent l’adhésion de l’État palestinien à l’ONU

“Le veto américain a fait échouer jeudi une vaste offensive diplomatique à l’ONU visant à accorder à la Palestine le statut de membre à part entière de l’organisation”, rapporte El País. “Malgré la nette majorité de soutiens parmi les quinze membres du Conseil de sécurité – douze ont voté pour et deux, le Royaume-Uni et la Suisse, se sont abstenus – le veto des États-Unis a suffi à faire dérailler le projet de résolution”.

Le dernier veto à l’adhésion à l’ONU d’un nouvel État remonte à 1976, quand les États-Unis avaient bloqué la candidature du Vietnam. “Près d’un demi-siècle plus tard, l’histoire se répète, en plein milieu d’une autre guerre”, qui oppose depuis octobre Israël et le Hamas à Gaza, remarque le quotidien espagnol.

La Palestine, qui bénéficie depuis 2012 du statut d’État observateur permanent, milite depuis des années pour une adhésion pleine et entière à l’ONU, mais se heurte à l’opposition résolue des États-Unis, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

Proposition « symbolique »

“L’adhésion à part entière des Palestiniens à l’ONU serait une victoire importante, bien que largement symbolique, pour l’Autorité palestinienne, qui cherche depuis longtemps à créer un État-nation”, remarque le New York Times. “Si la candidature palestinienne avait été acceptée, son nouveau statut lui aurait offert les privilèges d’un membre de l’ONU, notamment le droit de vote et un siège tournant au Conseil de sécurité”.

Mais “avant même le vote”, le sort de la résolution présentée par l’Algérie “était scellé”, assure Le Temps. “Les États-Unis, qui s’opposaient à cette accession, ne faisaient pas mystère qu’ils mettraient leur veto à cette proposition avant tout symbolique”.

Car comme l’explique le Middle East Eye, Washington estime “qu’un État palestinien indépendant devrait être établi par le biais de négociations directes entre Israël et l’Autorité palestinienne, plutôt que par des mesures prises aux Nations unies”.

La position des États-Unis n’en reste pas moins inconfortable et selon des sources diplomatiques, la mission américaine a “tenté de convaincre un ou deux autres membres du Conseil de s’abstenir, afin d’atténuer l’isolement de Washington sur la question”, informe The Guardian.

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