Éric Ciotti s’enferme au siège de LR… et se fait railler par le ministre du logement et sa loi antisquat

Le ministre du logement Guillaume Kasbarian a une suggestion pour déloger Éric Ciotti du siège des Républicains.
AFP Le ministre du logement Guillaume Kasbarian a une suggestion pour déloger Éric Ciotti du siège des Républicains.

POLITIQUE - La scène ubuesque qui se déroule ce mercredi devant le siège de LR ne laisse personne de marbre. Alors qu’Éric Ciotti s’est enfermé dans les locaux du parti des Républicains, le ministre du logement a proposé une solution clefs en main pour exclure le président du parti. « Attention Éric Ciotti, depuis 1 an grâce à la loi Kasbarian, la procédure en cas de squat est accélérée », a rappelé Guillaume Kasbarian au président de LR, non sans humour noir, en postant sur X (ex-Twitter) la procédure à suivre en cas de squat d’un bâtiment.

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La loi Kasbarian contre le squat a été votée il y a un an, contre l’avis de toutes les associations luttant contre le mal-logement, la considérant comme « une attaque sans précédent à l’encontre des mal-logés et des sans-logis ». Elle vise notamment à tripler les sanctions encourues par les squatteurs et à faciliter les expulsions en cas de loyers impayés. Une loi votée par Éric Ciotti lui-même.

Des messages qui interviennent alors que les ténors de la droite demandent la démission ou l’exclusion d’Éric Ciotti du LR, après sa décision de signer un accord avec le Rassemblement national pour les législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet. Un bureau politique exceptionnel, initié par la vice-présidente du parti Annie Genevard, devait se tenir au siège du parti ce mercredi 12 juin.

Sauf que le président de LR a pris les devants, en prenant la décision de fermer le siège du parti. Plusieurs journalistes et permanents présents au siège des LR affirment que celui qui est encore président des Républicains a ordonné à tous les salariés du siège de quitter les lieux avant 12 heures ce mercredi.

Réunion déplacée, mais maintenue

De son côté, Éric Ciotti a assuré avoir pris cette décision en raison des menaces et afin de protéger le personnel, et ajoute qu’aucune réunion n’est prévue au siège.

Sauf que la scène a provoqué les moqueries de nombreux commentateurs sur les réseaux sociaux, et pas que du ministre du logement.

La fermeture du siège ne devrait finalement pas avoir d’incidence sur la réunion du bureau politique. Dans la confusion de cette situation, une source LR a confirmé au HuffPost qu’un « bureau politique se tiendra à 15 heures au musée social, 5 Rue las Cases » à Paris. Devant la presse, juste avant la réunion, Aurélien Pradié a menacé d’appeler « le Samu et Jordan Bardella pour le sortir de son bureau ».

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