Élections européennes : face au RN, Macron veut attendre « la fin de la foire pour compter les bouses »

Emmanuel Macron, ici au Salon de l’Agriculture le 24 février 2024, a donné une interview au « Figaro » pour parler des élections européennes.
LEWIS JOLY / AFP Emmanuel Macron, ici au Salon de l’Agriculture le 24 février 2024, a donné une interview au « Figaro » pour parler des élections européennes.

POLITIQUE - Il entre dans l’arène. Au lendemain de sa visite très chaotique au Salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron s’est exprimé auprès du Figaro ce dimanche 25 février pour revenir sur leurs heurts mais aussi pour affirmer qu’il comptait s’engager pleinement dans la campagne des élections européennes.

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Au quotidien, il affirme qu’il veut participer à ce « combat existentiel ». « Je l’ai toujours porté et je ne lâcherai rien là-dessus », ajoute-t-il alors que le Rassemblement national dont la liste est menée par Jordan Bardella écrase la concurrence. « C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses », renchérit le chef de l’État, friand des phrases et expressions chocs.

Dans notre sondage avec YouGov publié le 8 février, la liste du parti d’extrême droite avait une avance de 13 points sur la majorité présidentielle, avec 32 % d’intentions de vote contre 19 %. Loin derrière, aucune formation de gauche n’atteignait la barre des 10 %.

Valérie Hayer tête de liste ? Macron évacue

En retard, la coalition Renaissance - MoDem - Horizons n’a même pas encore trouvé sa tête de liste. Du moins officiellement. Ce dimanche, le journal La Tribune a révélé que Valérie Hayer, qui a pris la place de Stéphane Séjourné à la tête du groupe Renew au Parlement européen après la nomination de ce dernier au gouvernement, serait nommée. Dans Le Figaro, Emmanuel Macron a évacué : « Je ne vois pas de quoi vous parlez… »

Lui insiste plutôt sur sa volonté de s’engager dans ces élections et promet de faire « tout ce qui est utile », sans exclure une participation directe à l’image de Nicolas Sarkozy qui avait participé à un meeting lors des élections européennes de 2009.

Dans cette interview au Figaro, Emmanuel Macron assume également de s’en être pris à la Coordination rurale et au RN lors de sa visite au Salon de l’Agriculture. Il ajoute que le gouvernement « doit sceller la fin de (la) crise » agricole qui dure depuis des mois, et promet des engagements d’ici « trois semaines ».

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