À UCLA, le campement en soutien à Gaza démonté par la police, des manifestants arrêtés

ÉTATS-UNIS - Une scène digne d’un film d’action. D’un côté, des centaines de policiers en tenue anti-émeutes. De l’autre, des manifestants formant une chaîne humaine. Ce jeudi 2 mai, les forces de l’ordre ont démantelé dans le chaos le campement érigé par des étudiants de l’université de Los Angeles (UCLA). Ces derniers protestent contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 34 000 morts en six mois, et réclament que leur université coupe ses liens avec les organisations proches d’Israël.

États-Unis : à Los Angeles, les étudiants pro-Gaza de UCLA déterminés à camper jusqu’au bout - REPORTAGE

Les tensions avaient commencé à monter la veille sur un campement jusqu’ici relativement calme en comparaison aux autres campus mobilisés, tel que celui de l’université de Columbia à New York. Dans la nuit de mardi à mercredi, des contre-manifestants pro-Israël, masqués pour la plupart, s’étaient introduits sur le campement, provoquant des affrontements.

Mercredi 1er mai, la direction a ordonné aux manifestants de se disperser sous peine d’arrestation et, dans la soirée, les forces de l’ordre ont commencé à entrer sur le campus de UCLA, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Se sont ensuivies des heures de face-à-face, durant lesquelles les policiers ont été hués et repoussés par les manifestants portant des parapluies ou des casques blancs et défendant les tentes.

Un face-à-face tendu et brutal

Au petit matin, ce jeudi, des renforts ont été appelés, selon la BBC, et les policiers se sont frayé un chemin par la force pour défaire les tentes. Ils ont également démonté méthodiquement les palettes de bois et panneaux de contreplaqué d’une barricade entourant le camp.

Les manifestants ont ensuite été interpellés un par un et menottés. Des images postées par des étudiants montrent le campus sombrant dans le chaos, le son et la lumière des grenades assourdissantes rythmant le démantèlement.

Le journaliste d’investigation Sergio Olmos, qui travaille pour CalMatters, a notamment filmé des policiers casqués poussant brutalement des manifestants, et criant sur une femme tout en pointant sur elle un lanceur de balles de défense. Vers 5h du matin, heure locale, le campement avait été vidé d’après le New York Times, et au moins 130 manifestants avaient été arrêtées.

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