Guerre en Ukraine : Zelensky s’en prend aux hésitations de l’Allemagne et promet de récupérer la Crimée
GUERRE EN UKRAINE - Volodymyr Zelensky a critiqué ce jeudi 19 janvier les hésitations de l’Allemagne à autoriser des livraisons de chars lourds, affirmant qu’il ne s’agissait pas de la « bonne stratégie ».
« Il y a des moments où l’on ne devrait pas hésiter ou se comparer. Quand quelqu’un dit ’je livrerai des chars si quelqu’un d’autre le fait’ », a affirmé le président ukrainien qui intervenait par visioconférence lors d’un petit-déjeuner en marge du Forum de Davos.
Le président ukrainien faisait référence à des informations de presse selon lesquelles Berlin ne livrera des chars lourds que si les États-Unis livrent des chars Abrams.
Or Washington n’est pas prête à fournir à l’Ukraine ces chars de combat, a déclaré mercredi un haut responsable du Pentagone, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation, sans toutefois exclure un changement de la position américaine à l’avenir.
« Je ne pense pas qu’il s’agisse de la bonne stratégie à adopter », a regretté le président ukrainien en visant Berlin qui fait l’objet d’une pression croissante de plusieurs voisins européens pour qu’elle autorise des livraisons de Leopard, des chars de combat très puissants.
« Notre objectif est de libérer l’ensemble de nos territoires »
Tout envoi de matériel de guerre de fabrication allemande doit en effet recevoir le feu vert de Berlin. Des dirigeants finlandais, lituaniens, polonais et britannique avaient encore appelé mardi à une décision rapide.
« Notre objectif est de libérer l’ensemble de nos territoires », a également dit Volodymyr Zelensky ce jeudi lors de son intervention en ligne à la maison de l’Ukraine à Davos, y compris la Crimée annexée par la Russie en 2014.
« La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes. Donnez-nous vos armes et nous récupérerons nos terres », a-t-il lancé en direction de ses partenaires occidentaux.
Cette intervention de Volodymyr Zelensky, la deuxième à Davos, survient au lendemain d’un crash d’hélicoptère près de Kiev qui a coûté la vie au ministre de l’Intérieur ukrainien et à 13 autres personnes.
Interrogé sur l’hypothèse d’un accident, Volodymyr Zelensky a répondu que « plusieurs théories sont à l’étude et je ne suis pas autorisé à parler des différentes hypothèses jusqu’à l’issue des investigations ».
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