Le très menaçant cabinet (fictif) de Trump pour 2024

C’est un exécutif quelque peu inquiétant qu’imagine l’illustrateur Victor Juhasz sur la une du magazine The New Republic daté d’avril 2024 : on peut y voir un gros bras tatoué sous les traits d’Enrique Tarrio, l’ancien chef du groupuscule néofasciste des Proud Boys ; un chef de cabinet aux airs de vampire figurant Stephen Miller, conseiller politique à la Maison-Blanche de 2017 à 2021. Et en bout de table, un Donald Trump aux faux airs de famille Adams présidant cette réunion.

À l’intérieur du numéro, c’est à un exercice de politique-fiction que se prête le magazine de gauche, en imaginant à quoi pourrait ressembler l’administration américaine si Donald Trump remportait l’élection présidentielle de novembre 2024. “Cette fois, l’entourage de Trump fait quelque chose qu’il n’a pas songé à faire en 2016 : il planifie”, souligne la une, bâtie autour d’un article du journaliste et essayiste Alexander Nazaryan, qui évoque un véritable “cabinet de l’horreur”.

Plus de savoir-faire politique

“Nous ne pouvons pas prédire l’avenir […]. Mais nous pouvons retranscrire ce que Trump et ses associés nous disent depuis des mois.” Les déclarations et les promesses écrites ne manquent pas, poursuit l’article, citant notamment le Mandate for Leadership, un ouvrage de 920 pages publié par le Projet 2025, qui rassemble les propositions politiques visant à remodeler le fonctionnement du gouvernement fédéral en cas de victoire républicaine.

Parmi les points clés cités par The New Republic : “la privatisation de l’administration de la sécurité des transports”, “l’expulsion des transgenres de l’armée” et la mise à l’arrêt de projets liés à la préservation de l’environnement.

Les premières décisions politiques de ce cabinet seront “très probablement façonnées par les griefs personnels de Trump”, ajoute l’article : sa priorité serait ainsi d’enquêter sur “les transactions financières de la famille Biden, Hunter Biden [le fils du président américain] en particulier”, ou de restructurer un système judiciaire jugé trop favorable à ses adversaires.

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