Au lendemain du coup d'État raté en Bolivie, 17 personnes arrêtées

Dix-sept personnes, dont un haut dirigeant de l'armée bolivienne, ont été interpellées jeudi après l'échec d'une tentative de coup d'État. Juan Arnez Salvador, chef de la marine, fait l'objet de poursuites pour "soulèvement armé et terrorisme" aux côtés du général Juan José Zuniga, chef de l'armée de terre, après avoir massé des hommes et des blindés devant le palais présidentiel à La Paz.

En Bolivie, les autorités ont fait défiler jeudi 27 juin des détenus menottés devant les médias, annonçant 17 arrestations au lendemain du coup d'État manqué dans un pays en proie à une grave crise économique.

La tempête institutionnelle n'a soufflé que quelques heures, mais suffisamment fort pour laisser apparaître les fragilités du pays alors que s'aiguisent les appétits en vue de la présidentielle de 2025. Les motivations du chef de l'armée Juan José Zuniga, qui avait déployé des hommes et blindés sur la place Murillo, face au parlement et au palais présidentiel, restent confuses.

Le président Arce, dégradant le général Zuniga et faisant prêter serment mercredi à un nouveau commandement des forces armées, a affirmé au contraire qu'il s'agit d'une "tentative de coup d'État par des militaires qui salissent l'uniforme". "Comment pourrait-on ordonner ou planifier un auto-coup d'État ? [...] Il a agi de son propre chef", a encore déclaré Luis Arce à la presse jeudi soir.

Les Nations unies ont demandé jeudi "une enquête approfondie et impartiale sur les allégations de violence".

"C'est un ordre"

Avec AFP


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