Tensions diplomatiques entre Nicosie et Beyrouth en raison de l’afflux de réfugiés syriens à Chypre

Lors d’un entretien avec le Premier ministre libanais, le président Nikos Christodoulides a estimé que le Liban ne devrait pas « exporter son problème migratoire ». Nagib Mikati a pour sa part appelé l’Union européenne à « comprendre » la situation libanaise concernant les migrants syriens.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Depuis le début de l’année, 2 000 migrants en majorité syriens ont débarqué illégalement à Chypre au bout d’une traversée en mer de 10 heures. Le voyage est souvent effectué dans des conditions de sécurité dangereuses pour 3 000 dollars par personne.

Pour la même période de l’année dernière, ils n’étaient que 78, ce qui montre l’ampleur du phénomène auquel est confrontée Chypre. Cette dernière semaine, au moins 600 Syriens en provenance du Liban sont arrivés sur l’île, à la faveur d'une météo clémente.

Faire pression sur l'UE

Nicosie accuse Beyrouth de laxisme dans la lutte contre l’immigration clandestine. Lors d’un entretien avec le président chypriote, le Premier ministre libanais Nagib Mikati a assuré que Beyrouth « s'efforce de contrôler, dans la mesure de ses capacités, sa frontière maritime ». Il a exhorté le président chypriote à « faire pression » sur l'Union européenne afin de faciliter les expulsions vers la Syrie des déplacés illégaux.


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