Comment tenir ses résolutions en 2024? 4 conseils d'experts pour (vraiment) réduire l'alcool

Comment tenir ses résolutions en 2024? 4 conseils d'experts pour (vraiment) réduire l'alcool

Depuis quelques années, le "Dry January", soit le fait de passer le mois de janvier sans boire d'alcool, fait de plus en plus d'adeptes en France. Après les excès des fêtes, 7% des Français envisagent même une modération plus durable et listent la réduction de leur consommation d'alcool dans leurs résolutions pour 2024, selon un sondage réalisé par Ipsos pour la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV).

Mais comment tenir cette bonne résolution sur la durée? Deux addictologues vous livrent leurs conseils si vous voulez vous aussi réduire votre consommation d'alcool en 2024.

1. Faire un point honnête sur sa consommation

Pour l'addictologue Philippe Batel, il est intéressant de faire le point sur sa consommation d'alcool. Il juge que le "Dry January" est "un très bon test pour voir à quel point vous êtes liés" à l'alcool. "Les gens disent tout le temps: 'je m'arrête quand je veux'. Chiche!", défie l'alcoologue.

Il est également possible d'évaluer les risques liés à sa consommation d'alcool via un test élaboré par l'Organisation mondiale de la Santé, disponible ici. Et un usage à risque - l'alcool favorise l'apparition de cancers notamment - n'est pas rare.

Selon Santé publique France, un organisme public dépendant du ministère de la Santé, plus d'un adulte français sur cinq (22%) dépasse les plafonds de consommation d'alcool recommandés (maximum dix verres par semaine et deux verres par jour, et des jours dans la semaine sans consommation).

2. Boire différemment

Alexandre Baguet, chef du service addictologie au CHU de Rouen, suggère aux personnes qui veulent réduire leur consommation d'éviter les circonstances de forte consommation, de s'astreindre à boire un verre d'eau entre chaque verre d'alcool et de choisir des alcools moins forts - mais sans boire plus pour compenser.

3. Sanctuariser des moments sans alcool

Philippe Batel propose aussi de "se fixer des heures, des endroits ou des moments qu'on sanctuarise". "Par exemple: 'je vais chercher mes enfants à l'école, même à pied, je ne bois pas pendant les deux heures avant", illustre le psychiatre du centre hospitalier Camille Claudel à La Couronne, en Charente.

4. Faire appel à des spécialistes

Ces conseils sont applicables aux personnes qui ne se trouvent pas en situation de dépendance. Pour ces dernières, les spécialistes préconisent de se faire aider par des professionnels de santé. Elles peuvent faire appel à un médecin traitant ou à un Centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa).

Ces centres, qui proposent une prise en charge pluridisciplinaire, sont présents dans tous les départements de France. Vous pouvez en trouver un près de chez vous sur le site drogues-info-service.

Article original publié sur BFMTV.com