Tchad: après le discours de politique générale de Premier ministre Allamaye Halina, les premières réactions

Au Tchad, près de trois semaines après sa nomination, le Premier ministre Allamaye Halina a obtenu jeudi 13 juin la confiance du Conseil national de Transition, à la quasi unanimité des conseillers présents, après avoir prononcé son discours de politique générale basés sur « 12 chantiers » issus du programme électoral de Mahamat Idriss Deby à la dernière présidentielle. Un programme très ambitieux qui vise à sortir le pays du sous-développement. Premières réactions partagées.

Pour l'opposant radical Max Kemkoye, il s'agissait d'une litanie de promesses qui ne pourront pas être tenues, comme c'est le cas depuis l'époque d'Idriss Deby père, dit-il. Pourquoi un tel pessimisme ? Max Kemkoye a été joint par Esdras Ndikumana.

« C'est un programme de politique générale d'une platitude absolue, une transposition littérale du fameux projet de Mahamat Idriss Deby Itno. Un projet fantôme parce qu'à l'intérieur, il y a aucune substance. Un programme de politique générale d'un gouvernement doit être un programme, du moins avec des projets identifiables, quantifiables, réalisables et évaluables.

Mais là, ce n'est que pure littérature, ce ne sont même pas des engagements. On ne peut être aucunement optimiste face à un système dont la corruption, au-delà d'être systémique, est devenue quasi structurelle, face au règne des généraux, face à un système d'administration sclérosé. Ce n'est que de l'utopie, ce programme politique. On reste toujours pessimiste » parce que ce système, qui a été mis en place « il y a trente ans se poursuit », tacle Max Kemkoye.


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