"On prend 4 essais, ça n'est pas le fait de l'arbitre": Florian Grill veut que cessent les critiques contre Ben O'Keeffe

"On prend 4 essais, ça n'est pas le fait de l'arbitre": Florian Grill veut que cessent les critiques contre Ben O'Keeffe

Trop c'est trop. Invité des 4V sur France 2 ce jeudi, le président de la Fédération française de rugby Florian Grill est revenu sur la polémique sur l'arbitrage du Néo-Zélandais Ben O'Keeffe lors du quart de finale de Coupe du monde de rugby France-Afrique du Sud. Pour lui, les critiques envers l'arbitre, jugé responsable de la défaite des Bleus par plus d'un Français sur deux, sont excessives.

"Il faut regarder les choses en face. Il y a des décisions qui peuvent interroger mais en même temps on prend quatre essais. Ces quatre essais ne sont pas le fait de l'arbitre", a jugé Florian Grill.

Cet appel à la raison fait suite à une tribune titrée "Défendre les arbitres et le respect, c'est défendre le rugby" et publiée ce mardi par le dirigeant sur sa page Facebook dans laquelle le patron du rugby français appelle à "mettre un terme aux propos négatifs sur les arbitres".

"L'arbitre est, comme un joueur, faillible", y affirme-t-il.

"Accepter qu’on dise du mal des arbitres, ouvrir cette boîte de Pandore, c’est prendre le risque de ne plus en avoir, car ils n’iront plus sur les terrains Ne parler que de l'arbitre nous empêche d'analyser la réalité du match avec lucidité", peut-on y lire.

Ben O'Keeffe cyberharcelé

Les décisions de Ben O'Keeffe ont été largement commentées depuis la défaite crève-cœur du XV de France face aux Springboks. Plusieurs d'entre elles ont ainsi été jugées trop favorables aux champions du monde en titre, notamment le fait de ne pas faire appel à l'arbitrage vidéo sur la transformation de Thomas Ramos contrée par Cheslin Kolbe. Plusieurs vidéos prises de différents angles dans le stade ont émergé après le match, contribuant à entretenir les regrets du public français.

Au premier rang des critiques de Ben O'Keeffe, le capitaine Antoine Dupont qui, s'il a reconnu à chaud ne pas vouloir "faire l'aigri qui râle sur l'arbitre parce qu'il a perdu", a jugé que celui-ci n'avait peut-être pas "été au niveau de l'enjeu" lors de la conférence de presse d'après match.

Dans les jours qui ont suivi la défaite des Bleus, l'arbitre néo-zélandais a été la cible de cyberharcèlement de la part de supporters français déçus. Un phénomène qui n'a pas été calmé par les informations du Midi Olympique qui a révélé que les superviseurs de World Rugby avaient revu le quart de finale France-Afrique du Sud et avaient reconnu cinq erreurs majeures d'arbitrage, dont trois en défaveur des Bleus.

Article original publié sur RMC Sport